L’ONU demande à l’Europe de supprimer ses « boîtes à bébé » 19/12/2012
Pour le Comité des droits de l’enfant de l'ONU le droit à connaître ses parents biologiques prime le droit à la vie. Ces « boîtes à bébé », ou « fenêtres de vie », fonctionnent dans plusieurs pays européens, comme l’Allemagne, l’Autriche, la Suisse, la Pologne, la Tchéquie, la Hongrie ou la Lituanie. D’après le journal The Guardian qui a le premier parlé, en juin dernier, des pressions de l’ONU sur le Parlement européen, plus de 400 enfants auraient été abandonnés de manière totalement anonyme dans ces boîtes à bébé depuis 2000. En Pologne, leur ouverture par des ordres de religieuses catholiques avait fait suite à plusieurs cas de nouveau-nés abandonnés dans des poubelles juste après leur naissance. Dans ce pays où l’avortement sans raison médicale est interdit, il est possible d’abandonner son enfant au service de maternité de l’hôpital dès après l’accouchement, sans avoir à expliquer ses motifs et en bénéficiant d’un délai de rétraction. Ceci n’éliminait toutefois pas totalement ces rares cas d’abandon de bébés morts ou vifs dans des bacs à ordure ou autres endroits morbides. Si la « fenêtre de vie » ouverte il y a quelques années par des bonnes sœurs dans le quartier n’a encore jamais recueilli de nouveau-né, il n’y a plus eu aucun cas de nourrisson abandonné dans la rue depuis que cette « boîte à bébé » existe alors qu’il y avait eu quelques cas auparavant. Ces "boîtes à bébé" sont présentes dans toutes les grandes villes du pays et ont déjà permis de sauver plusieurs dizaines de vies humaines et ont aussi évité à des mères ou des parents dans des situations désespérées de pratiquer un avortement. Mais pour le Comité des droits de l’enfant de l’ONU, elles constituent une violation de la Convention relative aux Droits de l’Enfant. (NDF)
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Austérité : anglo-saxons pragmatiques, européens bornés 19/12/2012
"Le capitalisme anglo-saxon a retenu les leçons de Keynes. Au contraire, la zone euro n’affichera qu’un déficit public de 3,4% de son PIB cette année, mais cela au prix de politiques d’austérité sauvages qui ont provoqué une nouvelle récession, après celle de 2009 puisque le PIB de la zone devrait baisser en 2012 et en 2013. Même si Londres manie une austérité redoutable depuis l’élection des conservateurs, on reste un ton en-dessous des potions amères continentales. Ainsi, le déficit s’établira cette année à 7,9%. Et, comme le rapporte The Economist, Georges Osbourne, le chancelier de l’échiquier, vient de procéder à une révision importante de ses plans à cinq ans. Il a largement baissé ses prévisions de croissance par rapport à celles faites en mars. Résultat, le rééquilibrage des finances publiques britanniques sera plus lent que prévu, le gouvernement empruntera davantage dans les cinq prochaines années et ne tiendra pas ses objectifs. (...) La Grande-Bretagne patientera jusqu’au budget 2016-2017 pour atteindre cet objectif, afin de ne pas casser la croissance. Le jugement de l’hebdomadaire libéral est clair : « une politique fiscale responsable autorise des revenus fiscaux plus faibles ou des dépenses supplémentaires pour les chômeurs en cas de pause dans le cycle des affaires ». Aux Etats-Unis, le déficit atteint encore 7% du PIB... Il est proprement stupéfiant de constater à quel point les Etats-Unis et la Grande-Bretagne, adoptent une attitude finalement plus pragmatique qu’un continent européen qui ne cesse d’adopter plan d’austérité sur plan d’austérité. Dans la zone euro, quand un premier temps n’atteint pas les objectifs (souvent délirants) fixés, les gouvernements n’hésitent pas à en adopter un autre, quelque soit le mal infligé à la population. A Londres ou Washington, inspirés par Krugman, on temporise. Mais ces deux pays peuvent compter sur l’aide de leur banque centrale, à la grande différence d’une zone euro soumise aux règles délirantes de la BCE (...) Oui, la Fed et la banque centrale d’Angleterre aident davantage les peuples que la BCE, tout simplement parce qu’elles agissent pour maintenir les taux d’intérêt à un faible niveau (...) La Fed a annoncé qu’elle continuerait à soutenir l’économie tant que le chômage ne serait pas sous les 6,5%. Quel stupéfiant contraste de voir des banquiers centraux tout faire pour faire baisser le chômage aux Etats-Unis alors que tous les dirigeants de la zone euro (y compris ceux « de gauche ») ne pensent qu’à réduire les déficits. Il y a vraiment quelque chose de pourri dans ces élites européennes". (L.Pinsolle, blog gaullistelibre)
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"L'objectif réel de Mario Monti n’était pas de relancer le pays mais de sauver l’euro" 18/12/2012
« Silvio Berlusconi est un épouvantail idéal (...) Si Berlusconi est le diable, Mario Monti est le Bon Dieu. On est dans Don Camillo. L’ancien banquier de Goldman Sachs apparaît partout recouvert de lin blanc : intègre, digne, compétent, rigoureux, courageux… Il n’a pourtant jamais été élu : il est devenu Président du Conseil par un véritable putsch des marchés qui l’ont imposé au Parlement et au peuple italien avec la complicité de Bruxelles et des grands États européens. Aussitôt après son arrivée, les taux d’intérêt auxquels l’Italie doit emprunter ont baissé, soulageant [ses] finances (...). Son bilan est catastrophique : l’Italie a plongé dans la récession et le chômage explose, presque autant que les impôts. La tension sociale est à son comble. Avec l’Espagne et le Portugal, l’Italie suit l’exemple de la Grèce. La semaine dernière, des rumeurs annonçaient une aide spéciale de la Banque centrale européenne à l’Italie. Mais Mario Monti est intouchable car il a mis en oeuvre le programme (...) des élites européennes, ce que les médias appellent pompeusement la Réforme, avec un « r » majuscule. Son objectif réel n’était pas de relancer le pays mais de sauver l’euro. Et il a réussi. Avec l’autre Mario, le patron de la BCE, Draghi, Mario Monti a arraché à la rigide Prussienne Merkel de nombreuses concessions. L’Allemagne a payé et paiera. Monti, dans la grande tradition de Mazarin et des prélats du Vatican, s’est avéré être un redoutable négociateur. L’éloge unanime de Mario Monti révèle l’inconscient oligarchique, théocratique, de la technocratie bruxelloise et des grands médias européens. La démocratie n’est acceptable que si elle se soumet à des dieux tutélaires. La dissidence de Berlusconi est intolérable parce que, comprenant en politique rusé, les sentiments du peuple italien, il engage sa campagne sur trois slogans : à bas l’euro, à bas l’Allemagne, à bas la rigueur ! C’est l’affreux populisme dénoncé inlassablement par nos élites et nos médias. La diabolisation de Berlusconi n’est qu’un prétexte, n’est qu’un rideau de fumée. Monti n’a pas de parti mais est l’homme d’un parti, celui qui regroupe le patronat (seulement le grand patronat, ndlr), les marchés, les milieux catholiques et centristes. Il n’est pas l’incarnation de l’intérêt général mais l’homme d’une sociologie, d’une politique, d’une idéologie tout à fait respectable, mais qu’il est tout aussi respectable de contester. En tout cas en démocratie. Mais la démocratie serait un régime idéal s’il n’y avait pas les électeurs… » (Eric Zemmour, RTL, 11/12)
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2012, révolution silencieuse des politiques monétaires...partout, sauf en Europe 18/12/2012
En adoptant la "règles Evans", les Etats-Unis pourraient révolutionner leur politique monétaire, alors que les Britanniques s'apprêtent à changer les objectifs de leur banque centrale : "Cette mesure consiste à lier la politique monétaire à des objectifs économiques concrets : les taux d'intérêts resteront à des niveaux extrêmement faibles - proche de zéro - tant que le taux de chômage ne baissera pas à 6,5% et que l'inflation repasse la barre des 2%. En Europe au contraire, les objectifs déflationnistes de la BCE demeurent rigides. L'objectif anti-inflation de la BCE n'a pas de sens car l'Irlande, la Finlande ou la Grèce sont difficilement comparables. Un taux d'inflation homogène et unique pour l'ensemble de la zone euro est tout simplement irréaliste. De même, l'objectif des 2% d'inflation est trop ou pas assez élevé selon les périodes puisqu'il n'est pas ajusté aux cycles économiques, ce qui est extrêmement grave. Lorsque la BCE fixe sa politique monétaire avec un objectif d'inflation à 2% alors qu'il est en réalité à 1%, voire en dessous de 0% dans certains pays comme l'Espagne, cela pose problème. La BCE est le dernier bastion du refus du "quantitative easing" (assouplissement monétaire, ndlr). Etats-Unis, Suisse, Japon, Royaume-Uni, Israël... Partout ailleurs, de telles politiques sont suivies. Elle est également le dernier bastion du refus de la politique monétaire à taux zéro, le dernier bastion du refus de la transparence (elle est la seule banque centrale occidentale à refuser de publier la retranscription de son comité de politique monétaire), le dernier bastion à ne pas publier ses votes et les avis divergents. Et surtout, elle est la dernière banque centrale au monde à ne pas mettre d'économistes à sa tête". (Entretien avec Mathieu Mucherie, Atlantico)
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Les trois étapes prévues de la fédéralisation économique et budgétaire 18/12/2012
Le Conseil européen des 13 et 14 décembre portait sur fameuse feuille de route sur l'avenir de l'Union économique et monétaire. La feuille de route « Vers une véritable union économique et monétaire » définit trois étapes: 1°) La première (2013) vise à « assurer la viabilité budgétaire et à rompre le lien entre banques et États ». Pour ce faire, les Présidents appellent à l'achèvement de la réforme du Pacte de stabilité et de croissance (par, notamment, la mise en œuvre du Pacte budgétaire et du Two-Pack), à la création d'un mécanisme unique de surveillance bancaire (le mécanisme de surveillance unique – MSU) et la mise en place du cadre nécessaire à la recapitalisation directe des banques par le Mécanisme européen de stabilité. 2°) La deuxième (2014) vise à « achever le cadre financier intégré et favoriser des politiques structurelles saines ». Cette étape s'appuierait sur deux éléments essentiels: - une résolution commune des défaillances bancaires, - un mécanisme de réformes structurelles des États membres de la zone sous le contrôle des institutions européennes. Le rapport propose que la zone euro soit dotée d'une « capacité budgétaire centrale » clairement séparée du cadre financier pluriannuel de l'Union européenne. Les "arrangements contractuels" (tutelle de l'UE) seraient intégrés dans le semestre européen et donneraient lieu, en cas de non-respect, à des sanctions financières. En matière de légitimité démocratique, le rapport entend valoriser le Parlement européen, tandis que les Parlements nationaux ne sont pas considérés comme « les mieux placés pour tenir compte » de l'intérêt commun de l'Union. Par conséquent il est seulement préconisé de renforcer l'information des Parlements nationaux. A plus long terme, les auteurs ouvrent la voie aux eurobonds : « une capacité budgétaire de la zone euro pourrait vraiment constituer une base appropriée pour l'émission en commun de dette dans recourir à la mutualisation de la dette souveraine ». 3°) La troisième étape (après 2014) vise à mettre en place un système d'assurance au niveau européen afin d'absorber les chocs économiques graves affectant certains pays. Cette étape pourrait également s'appuyer sur un degré plus important de prise de décisions en commun concernant les budgets nationaux et un renforcement de la coordination des politiques économiques. (ContrelaCour)
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"Donnez-moi le pouvoir de créer la monnaie et je me moque de qui fait les lois" 18/12/2012
C'est ce qu'aurait dit un jour Mayer Rothschild. Depuis quelques décennies les politiques se sont complètement effacés devant les banques, au nom de l'efficience optimale des marchés. C'est le financement de l'économie mais aussi celui du secteur public qui posent problème. Le système bancaire est le principal créancier des Etats et des administrations, son rôle est crucial sur le marché des dettes souveraines. Les politiques ont été pris au piège de la dette. La consanguinité, la connivence entre les milieux politiques et bancaires est évidente, mais ce sont clairement les banquiers qui ont pris le dessus. Comme avec la dérégulation sans frein on a joyeusement mélangé les activités de dépôt et celles dites d'investissement (spéculatives), les banques détiennent un pouvoir de nuisance redoutable, le fameux aléa moral du too big to fail : "Renflouez-nous ou tout s'effondre"(...) Le nœud de la crise actuelle ne doit pas être cherché ailleurs. Pas un banquier ou presque n'est allé en prison alors que des scandales inouïs ont mis et continuent à mettre en péril le système économique et financier de la planète. Il faut le dire : On est en présence d'un risque systémique ! Certes les banques reçoivent autant de liquidités qu'elles le souhaitent grâce aux "prêts" incroyablement généreux des banques centrales, mais le risque de solvabilité n'a en rien disparu. Il a simplement été transféré sur le dos des banques centrales et des Etats. Au bout de la chaîne, ce sont les contribuables qui vont payer pour des pratiques spéculatives qui continuent plus que jamais... à l'abri des paradis fiscaux et du shadow banking. Quand on voit que la justice américaine n'inflige à des mégabanques comme JP Morgan, HSBC ou Goldman Sachs que des amendes dérisoires au regard des sommes détournées et des profits illicites réalisés, on se dit que la régulation dont les politiques se gargarisent n'est vraiment qu'une posture. (Olivier Demeulenaere, Atlantico)
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Fonds européens : 200 milliards d'euros de fraude chaque année 07/12/2012
Les députés membres de la commission spéciale contre la corruption et le crime organisé (CRIM) se sont penchés, lundi 3 décembre, sur la fraude aux fonds européens et notamment sur leur réutilisation par les mafias. Une fraude occasionnant un préjudice global que deux élues auteurs d'une étude sur le sujet, l'Allemande Barbara Weiler et la Slovène Tanja Fajon, ont chiffré à près de 200 milliards d'euros par an. Les fonds structurels et les fonds de la PAC sont les plus concernés. La fraude à la TVA constitue également la forme de fraude la plus répandue pour les États membres, ont expliqué les élues lors d'une conférence de presse ; elles l'ont chiffrée à environ 100 milliards d'euros par an. En 2010, selon des statistiques de l'Olaf recueillies auprès des États membres, plus de 13 600 cas avaient également été considérés comme impliquant une utilisation frauduleuse de fonds européens. Cela pour un coût estimé à 2 milliards d'euros. Le nombre de cas signalés comme étant suspects est par ailleurs en augmentation depuis 2008. Le phénomène n'est pas non plus seulement cantonné aux pays du sud de l'Europe, même si les mafias calabraise et sicilienne ont été mêlées à plusieurs reprises à des projets détournant les fonds structurels mais a pu également concerner les nouveaux pays membres entrés dans l'UE après 2004, a expliqué Mme Weiler. Cette dernière a même cité la situation de l'Allemagne qui « s'est aggravée ». Le phénomène reste toutefois très difficile à cerner et à chiffrer, ont ajouté les deux élues qui souhaitent donc que se renforcent la recherche ainsi que la coopération entre entités concernées, UE, États membres et autorités internationales compétentes dans la lutte contre ce type de fraudes.
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La Cour des Comptes critique l'organisation du contrôle des pêches 05/12/2012
Dans un rapport saignant, rendu public fin novembre, la Cour des Comptes affirme qu'en France le contrôle des pêches est très mal organisé. Ce rapport intervient au mauvais moment pour la France, qui était censée avoir remis au carré son organisation du contrôle des pêches, avec une circulaire ad hoc destinée à "enterrer la hache d'abordage avec la Commission européenne". De plus, voilà des mois que la France négocie activement devant le Fonds européen pour les affaires maritimes et la pêche, avec pour objectif d'obtenir le maximum sur les 6,5 milliards d'euros de subventions que l'Europe doit distribuer l'an prochain aux États membres.
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Le bétail européen continuera à manger du maïs transgénique NK 603 importé d’Amérique 03/12/2012
L’étude du Pr Séralini qui accusait cet OGM de provoquer des cancers chez le rat (photos les montrant atteints de tumeurs monstrueuses) vient d’être définitivement invalidée par l’Autorité européenne de sécurité des aliments. L’Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa) a rejeté définitivement mercredi les conclusions de l’étude du Pr Gilles-Eric Séralini, biologiste à l’université de Caen, qui estimait avoir démontré la toxicité à long terme du maïs transgénique NK 603 et de l’herbicide Roundup du groupe Monsanto. Les vaches, les cochons et les poulets européens vont donc continuer à se nourrir de cet OGM, comme ils le font depuis 2004. Depuis longtemps soupçonnée d'abriter des conflits d'intérêts en son sein, l'agence européenne pour la sécurité des aliments a été souvent montrée du doigt. Le Parlement européen a même ajourné l'approbation des comptes de l'agence. En 2010, José Bové avait révélé que Diana Banati, à l’époque présidente de l’EFSA, était également membre du Conseil des Directeurs de l’ILSI Europe. Or, l’Internationatial Life Science Institute n’est autre qu’une organisation regroupant de nombreuses multinationales de l’industrie agro-chimique et agro-alimentaire (Syngenta, BASF, Nestlé, Pepsico, Unilever, etc) et considérée comme un lobby.
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Arcelor : une nationalisation contraire au traité européen 03/12/2012
En campagne pour les primaires du PS, Montebourg appelait les Français à voter « pour la démondialisation» : « Politiser le droit européen de la concurrence pour constituer des champions industriels ayant la taille critique sur le marché mondial » (p.86). Il a recommencé comme ministre, en proposant une nationalisation temporaire de Florange, avant de revendre vite donc. Depuis 10 ans, ce sont plus de 700 000 emplois industriels qui se sont envolés. En apparence, le droit européen n’interdit pas la nationalisation d’une entreprise : Article 345 TFUE «les traités ne préjugent en rien le régime de la propriété dans les États membres». Si la Cour a confirmé (18 décembre 1997) que c'était bien une compétence nationale, elle soumet cependant toute expropriation au respect de la non-discrimination. Pour que l’expropriation soit conforme au droit européen de la concurrence, il faut que l’État « se comporte comme un investisseur privé en économie de marché tant en ce qui concerne le prix d’acquisition que la gestion de l’entreprise ». Autrement dit, l’État ne peut s’impliquer dans une entreprise que parce qu’elle est viable et qu’un investisseur privé en aurait fait de même. Dans le cas contraire, la nationalisation se verrait appliquer les dispositions des articles 107 et 108 du TFUE interdisant les aides d’État "sous quelque forme que ce soit qui faussent ou qui menacent de fausser la concurrence en favorisant certaines entreprises ou certaines productions". (signalé par nos amis de ContrelaCour)
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Article n°2261 02/12/2012
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L'oligarchie grecque confond servir et se servir 29/11/2012
Kostas Vaxevanis, rédacteur en chef de l'hebdomadaire grec Hot Doc, a été arrêté fin octobre après avoir publié une liste révélant les noms de plus de 2.000 fraudeurs fiscaux. Dans Die Zeit, il explique que les policiers, avant de l'arrêter, lui on fait l'accolade et l'ont embrassé. La liste comportait en effet "les noms d'hommes politiques, de journalistes, d'hommes d'affaires, d'amis de ministres, de propriétaires de médias grecs et de banquiers, qui ont jusque-là profité de l'immunité de leurs bienfaiteurs politiques. C'est la raison pour laquelle tous les policiers qui m'ont arrêté étaient solidaires de mon action. Ils ont tous les jours affaire aux contradictions et à l'hypocrisie de ceux qui détiennent le pouvoir. Les différents gouvernements grecs apparaissent antipathiques et impopulaires à cause des mesures d'austérité qu'ils imposent, mais aussi parce qu'ils utilisent la crise pour servir leurs intérêts personnels. … La Grèce est dirigée par une élite hermétique, des hommes d'affaires qui agissent dans l'illégalité, des politiques qui s'en mettent plein les poches et des journalistes qui occultent la vérité plutôt que de la révéler. Les médias internationaux ont parlé de mon arrestation et de mon jugement ; pas les médias grecs." (29.11.2012)
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Décision de Bruxelles en faveur des briquets chinois 28/11/2012
De nombreux médias français reviennent sur la volonté de la Commission européenne de ne pas reconduire la taxe antidumping qui vise depuis plus de vingt ans les briquets chinois. François Bich, directeur général en charge de l'activité briquets du groupe Bic, a vivement critiqué cette décision hier et annoncé l'annulation d'un projet de création de 80 à 100 emplois sur son site de Redon, qui concentre 50% de la production mondiale de Bic. "C'est consternant", insiste François Bich dans Les Echos, "la Commission européenne fait un véritable cadeau aux importateurs chinois, je suis scandalisé". Stéphane Lauer critique aussi cette décision de Bruxelles dans sa chronique dans Le Monde, "de quoi relancer le débat sur la politique communautaire face à la mondialisation, souvent taxée de «naïve » face à ses partenaires commerciaux", dit-il. Le Monde estime que "pour M. Montebourg, il s'agit d'un revers". Vendredi, le ministre du redressement productif avait adressé un courrier au Commissaire européen au commerce Karel de Gucht lui demandant d'examiner "avec la plus grande attention" la requête de Bic. Il n'a visiblement pas été entendu. (La Tribune)
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Le gouvernement allemand planche sur des réformes...pour la France 12/11/2012
Le ministre des Finances allemand Wolfgang Schäuble aurait suggéré aux cinq sages d'étudier un concept de réformes qui pourrait remettre la France dans le droit chemin. Wolfgang Franz, président du comité des cinq économistes de haut rang qui conseillent le gouvernement allemand, a démenti l’information, tandis qu’Angela Merkel restait silencieuse, mais que cela soit vrai ou pas, « le seul fait que cette éventuelle requête paraisse vraisemblable témoigne de l'inquiétude de Berlin sur son voisin », indique l’éditorial des Echos. Berlin est de plus en plus inquiet quant à la situation économique de la France et les menaces que cela représente pour l’Europe. La politique du gouvernement français est jugée trop lente, insuffisante voire inappropriée. Dans l’éditorial des Echos, Dominique Seux affirme qu’il est énervant et vexant de voir que les Allemands « envisagent de nous donner des leçons pour réformer la France ». Mais dans le fond ils ont raison et leurs inquiétudes sont logiques, ajoute-t-il. Les mesures récemment annoncées par Paris pour faire face à la crise vont dans la bonne direction, mais ne sont que des premiers pas. L’éditorial de Libération insiste davantage sur ce que l’inquiétude de Berlin révèle quant à la défiance entre l’Allemagne et la France. « L'agacement officiel des dirigeants allemands témoigne d'une crispation persistante que rien ne semble pouvoir apaiser : ni l'adoption de la règle d'or, ni la machinerie des sanctions disciplinaires gravées dans le pacte européen ». Cette défiance entre les deux pays devient un problème politique majeur. François Hollande n'a aucun intérêt à négliger l'incompréhension allemande. Parce que la France va mal et ne pourra s'en sortir seule. « Il n'y a qu'ensemble que Paris et Berlin peuvent encore éviter que la crise n'emporte l'euro et la croissance », écrit le journal. Interviewé par Libération, Josef Joffe prévient que le lien enter les deux pays se distend.
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La France est en récession 12/11/2012
La Banque de France a publié un rapport qui prévoit la diminution en 0,1% du PIB aux troisième et quatrième trimestres de 2012 : techniquement, la France serait en récession. Christian Noyer, président de la banque, a pourtant minimisé l’information. La prévision de croissance de 0,8% l'an prochain paraît un défi ambitieux face à la crise industrielle et à la réévaluation imminente de la notation du pays par Moody’s. Vendredi dernier, le Comité allemand des « sages » a nié l’information que le ministre allemand des Finances leur aurait demandé de présenter un plan pour la reprise économique française, alors que Reuters a confirmé les déclarations de deux responsables. La semaine dernière, Le Figaro avait révélé une liste de mesures crée par « un responsable placé au cœur de la machine gouvernementale à Berlin » visant à créer un choc de compétitivité en France. L'article du Figaro rappelle les alertes des économistes: la situation grecque a changé brusquement lorsque le pays a perdu « la clémence des marchés ». Des réformes structurelles sont donc essentielles en France, car la puissance du MES serait insuffisante pour protéger le pays, affirme le journal.
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