Cameron, chantre du libre-échange à Pékin
04/12/2013
En visite officielle en Chine cette semaine, à la tête d'une délégation d'une centaine d'hommes d'affaires, le premier ministre britannique David Cameron a jeté un pavé dans la mare de Paris et Bruxelles et ouvert une porte à Pékin en promettant de se faire l'avocat d'un accord de libre-échange entre l'Union européenne et la Chine. "J'ai dit au premier ministre Li que je plaiderai en faveur d'un accord commercial entre l'UE et la Chine avec autant de détermination que je défends l'accord de libre-échange entre l'UE et les États-Unis", a-t-il insisté. Le plaidoyer de David Cameron en faveur d'un accord de libre-échange sino-européen s'inscrit dans une logique multilatérale alors que se multiplient les accords entre grands blocs à l'image de ce que négocient les Américains d'une part avec les pays du Pacifique et avec l'UE. Cependant, son initiative n'est pas vu d'un bon oeil par la Commission européenne, qui craint un déferlement de produits chinois à bas prix sur le marché unique et est actuellement en conflit commercial avec Pékin sur les importations de panneaux solaires.