À la rencontre de… Zyad Bentahar
Engagé au sein de la campagne au Mans
En quelques mots, pourriez-vous préalablement vous présenter ?
Je m’appelle Zyad Bentahar, j’ai 20 ans, je suis étudiant en L1 Histoire à l’université du Mans et je suis militant étudiant à l’UNEF, UEC (responsable de secteur et responsable national) ainsi qu’au PCF. Je soutiens la démarche Vers Le Mans En Commun, que soutient la section mancelle du PCF.
Vous êtes engagé au Mans, à l’occasion des élections municipales. Pouvez-vous nous y expliquer votre rôle ?
J’essaye d’inciter les jeunes à voter pour les élections et à s’inscrire dans la démarche Vers Le Mans en Commun. J’essaye aussi d’apporter mes propositions pour la jeunesse et son émancipation au sein de la ville du Mans.
Quelles sont les motivations qui vous ont poussé à vous engager ?
J’ai eu l’impression d’avoir une certaine maturité politique pour m’y engager. Ma famille milite depuis longtemps (mon oncle maternel était dirigeant d’une organisation clandestine au Maroc et il est mort là bas sous la torture) et j’accompagne souvent ma mère lors des campagnes électorales. On parle quasiment tout les jours de politique à la maison. De plus, le contexte local du Mans m’y a fortement poussé. J’ai connu que le PS à la mairie depuis ma naissance (cela fait plus de 30 ans qu’ils sont au pouvoir, au moins pour la communauté urbaine), et j’ai envie fortement de les faire partir de la mairie et d’instaurer une véritable alternance, même si je sais que dans la ville c’est assez compliqué, surtout au vu du paysage politique qui semble sclérosé.
Être jeune dans une campagne électorale, avantage ou frein ?
Sur la forme je dirais que c’est un frein car ça impacte sur notre santé mentale et notre emploi du temps. Après sur le fond c’est un avantage car ça nous permet de nous sociabiliser et ça aide aussi notre liste à avoir des voix des jeunes, surtout dans un contexte où Le Mans est une ville assez vieille.
Pensez-vous que les élections municipales de 2020 seront celles de la jeunesse ?
Chaque élection j’ai l’impression qu’on dit « c’est celle de la jeunesse ». Je ne pense pas que ce soit une manière de convaincre la jeunesse en étant dans cette posture. J’espère que le maximum de jeunes vont se mobiliser durant ces élections c’est tout ce que je souhaite.
Comment ressentez-vous le lien entre jeunesse et politique dans ces élections locales ? J’ai Comment amener les jeunes à s’y engager davantage ?
J’ai l’impression que comme dans chaque élection le lien est très détérioré ou assez éloigné. Après vu que c’est une élection locale, les jeunes voient de manière plus directe les résultats des politiques locales. Par exemple au Mans, l’arrivée du tramway durant les précédentes mandatures étaient très bien vues. Par exemple on peut rejoindre la gare à l’université en 20 minutes. Après pour y amener les jeunes, il faut d’abord éviter les promesses bateau qui sont faites à chaque élection. Il faut du concret qui peut vraiment se faire. Par exemple une proposition nationale qui peut se décliner sur le plan local comme le revenu étudiant proposé par les villes aux étudiant.e.s et qui peut limiter le salariat étudiant, avec les ravages qu’on connaît de cela.
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