À la rencontre de… Xavier Gatel
Directeur de campagne d’Emeric Salmon, à Rennes
En quelques mots, pourriez-vous préalablement vous présenter ?
Je m’appelle Xavier Gatel, j’ai 25 ans. J’habite à Rennes depuis maintenant sept ans. J’ai passé toute ma scolarité dans les Côtes-d’Armor dans la campagne bretonne.
Je suis actuellement responsable départemental de Génération Nation d’Ille-et-Vilaine le mouvement des jeunes du Rassemblement National. Je suis également le directeur de campagne d’Émeric Salmon candidat RN à Rennes pour les prochaines municipales. J’ai rejoint le parti de Marine Le Pen en Juin 2018 à un moment où il semblait naturel de m’engager dans ce combat politique pour défendre mes idées. Je suis en parallèle de cela étudiant en dernière année de Licence d’Histoire.
Vous êtes directeur de campagne d’Emeric Salmon, à Rennes. Pouvez-vous nous expliquer votre rôle dans cette campagne ?
Le rôle du directeur de campagne est premièrement de soutenir son candidat et de l’aider à avancer tout au long de sa campagne. C’est un travail de collaboration, Émeric Salmon m’exprime ses objectifs et je suis là pour l’aider à les atteindre. Très concrètement, je l’aide par exemple à la constitution de la liste en appelant des personnes ou en allant à la rencontre de profils susceptibles de nous rejoindre dans cette campagne des municipales. Le directeur de campagne doit aussi être force de propositions notamment pour l’élaboration du programme que le candidat souhaite présenter. Bien entendu rien n’est décidé sans la tête de liste mais des discussions sont nécessaires notamment lors de nos réunions de travail hebdomadaires. Le fait d’être à la fois directeur de campagne et responsable départemental des jeunes comporte pour moi un avantage certain qui est celui de pouvoir allier nos jeunes militants directement à la campagne au travers d’actions de terrain. Vous n’êtes pas sans savoir que le Rassemblement National a toujours souhaité mettre les jeunes en avant, on l’a vu notamment lors des européennes avec Jordan Bardella. Pour cette nouvelle campagne qui est celle des municipales je pense qu’il est important que les différentes générations de militants soient réunies afin de donner à notre mouvement une forme d’équilibre : nous avons à la fois l’atout de l’expérience et celui de l’espoir. Je pense que ces deux qualités sont essentielles pour gagner notre combat.
Quelles sont les motivations qui vous ont poussé à vous engager ?
La raison principale qui m’a poussé à m’engager en politique est sans aucun doute mon patriotisme. Pour être honnête avec vous je ressentais ce sentiment bien avant de m’engager au RN. Je pense que le plus grand malheur aujourd’hui dans notre pays c’est que le peuple a été déconnecté de sa mémoire et de sa fierté d’être français. Nos dirigeants sont en très grande partie responsables de ce constat. Lors de la campagne de 2017, je me suis tout de suite reconnu dans le programme de Marine Le Pen. Ce fut d’ailleurs la première fois que je votais et ma voix a été pour elle sans hésitation. Quelques mois ont passé avant que je décide de m’engager concrètement dans le mouvement. Pour la petite anecdote j’ai reçu ma carte en même temps que le changement de nom du parti. Je pense qu’en tant que jeunes, nous avons une forme de devoir à l’égard de la France qui est celui de construire le pays de demain tout en respectant l’héritage de nos parents et de nos grands-parents. Au vu de toutes les menaces, qu’elles soient sociétales, économiques ou culturelles, il m’a semblé évident de m’engager dans ce qui s’avérera être le premier parti de France aux européennes de 2019.
Être jeune dans une campagne électorale, avantage ou frein ?
J’ai envie de vous dire « les deux mon capitaine ». Lorsque l’on s’engage en politique il faut être conscient que d’une certaine manière cela change la vie. Les gens vous découvrent autrement, les débats avec vos proches deviennent une forme de quotidien, certains acceptent vos choix et d’autres non. Je crois que la vie est ainsi faite, lorsque l’on fait des choix, cela entraîne des réactions et c’est tout à fait normal. Il est évident qu’être militant et a fortiori responsable jeunes RN dans une ville comme Rennes n’est pas toujours facile bien au contraire. Mais lorsque l’on est convaincu par les idées que l’on défend, comme je le suis, cela mérite je pense quelques sacrifices. Emeric Salmon a décidé de me faire confiance et je l’en remercie. Le fait d’être jeune dans une campagne électorale fait que l’on apprend automatiquement beaucoup de choses. C’est une formidable expérience. C’est l’occasion de rencontrer du monde que ce soit de nouveaux militants, des élus ou encore des cadres et de se nourrir de l’expérience de chacun. Il n’y a rien de mieux qu’une campagne électorale pour se former au terrain. Mettre les jeunes en avant est aussi une manière de montrer la vitalité d’un parti et de lancer un message aux jeunes générations qui souvent sont indifférentes à la politique.
Pensez-vous que les élections municipales de 2020 seront celles de la jeunesse ?
En tous cas je souhaite que ces élections apportent le maximum de victoires au Rassemblement National. Nous avons un certain nombre de jeunes candidats comme pour beaucoup d’élections d’ailleurs que ce soit les législatives, sénatoriales ou européennes. Comme je l’ai dit plus haut, je pense que la jeunesse est essentielle en politique si on l’additionne à l’expérience des personnalités qui sont en fonction depuis plus longtemps. Ce qui est au moins une certitude c’est que nous avons déjà des jeunes maires RN qui ont fait leurs preuves et qui ont obtenu beaucoup de satisfaction de la part des habitants qui s’étaient tournés vers eux aux dernières élections. Moi je ne pense pas qu’il faille mettre des jeunes uniquement pour mettre des jeunes. De la même manière que je suis contre le fait de mettre des quotas de femmes parce que ce sont des femmes, je trouve qu’il n’y a rien de plus illogique que cela. Ce qui compte selon moi ce sont les compétences et lorsque l’on part de là et bien tout le monde a sa chance. Mais il y a au moins une chose qui est certaine c’est qu’à la fin ce sont les français qui vont choisir.
Comment ressentez-vous le lien entre jeunesse et politique dans ces élections locales ?
Je pense que d’une manière globale les élections municipales sont perçues, à tort, par les jeunes comme des élections peu importantes, la plus symbolique étant l’élection présidentielle. On voit bien au niveau national que le taux d’abstention chez les jeunes est très fort : 55% au premier tour des municipales de 2014 chez les 18-25 ans. Mon rôle en tant que responsable départemental est aussi de faire prendre conscience aux jeunes de notre mouvement que ces élections locales sont très importantes car elles constituent des marches supplémentaires vers le pouvoir. Je pense que la jeunesse a besoin de renouer avec la politique, même si on peut comprendre que beaucoup en soient dégoûtés quand on regarde les résultats alarmants des gouvernements successifs dans bien des domaines. Mais il faut bien comprendre que si nous, jeunes de France, nous ne nous battons pas pour construire la société de demain, pour mettre en application nos idées personne ne le fera à notre place et un jour il sera trop tard. En tant que jeunes nous avons tous beaucoup d’idées à défendre mais encore faut-il quelles soient écoutées et entendues : dans la vision politique qui est la nôtre c’est le cas et ce le sera encore d’avantage grâce aux nouvelles mairies que j’espère nous allons gagner en mars prochain.
Comment amener les jeunes à s’y engager davantage ?
Je pense qu’il faut dépoussiérer d’une certaine manière l’image de la politique et du militantisme. Nous le voyons bien avec Génération Nation, le militantisme des jeunes ne se résume pas à aller tracter, boiter ou coller des affiches. Il est important d’entretenir un esprit de cohésion. Lors de ma prise de fonction en septembre dernier j’ai par exemple souhaité mettre en place des formations spécifiquement pour les jeunes. Cela donne ainsi l’opportunité à chacun d’acquérir une culture politique. Mais il y a d’autres projets comme des actions citoyennes, des rencontres avec les militants d’autres régions ou encore un voyage culturel qui va s’organiser. Je crois que la grande force du RN, qui est par ailleurs le premier parti chez les jeunes, est sa volonté de vouloir nous donner une chance tout en créant un esprit de cohésion qui est très appréciable. Le Week-end Génération Nation à Fréjus qui a rassemblé les jeunes militants de toute la France en septembre dernier en est la plus grande preuve. Ici à Rennes j’ai déjà rencontré plusieurs jeunes qui ont souhaité s’engager à nos côtés et qui se sont montrés très motivés. Je pense qu’il faut passer au-dessus des clichés et des caricatures. J’en termine en disant aux jeunes qui voudraient nous rejoindre mais qui n’osent pas : venez nous voir, faites-vous votre propre opinion ; vous n’avez rien à perdre mais tout à gagner !
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