La Bulgarie se dirige vers ses septièmes élections législatives depuis 2021, aggravant l’impasse politique du pays des Balkans et compromettant davantage son éventuelle adhésion à la zone euro, a annoncé lundi le président du pays.
Le dernier scrutin, organisé en juin pour coïncider avec les élections européennes, n’a pas permis de désigner un vainqueur, et aucune des nouvelles forces et acteurs politiques apparus ces dernières années n’a été en mesure de former un gouvernement stable.
La Bulgarie, le membre le plus pauvre de l’Union européenne en termes de PIB par habitant, est secouée par l’instabilité politique depuis 2020, lorsque des manifestations nationales ont éclaté contre les chefs de la mafia oligarchique qui avaient pris le contrôle des institutions de l’État.
L’impasse politique, combinée à une forte inflation et à une désinformation russe de plus en plus répandue, a retardé l’adhésion de la Bulgarie à la zone euro. Bien que les responsables politiques tentent de préparer le pays à une entrée dans la zone euro l’été prochain, des analystes ont déclaré à L’Observatoire de l’Europe que janvier 2026 était la date la plus proche réaliste pour que la Bulgarie rejoigne la zone euro.
Trois partis politiques différents se sont vu offrir la possibilité de former une coalition à l’Assemblée nationale bulgare après le vote de juin. Le trio – le parti de centre-droit « Citoyens pour le développement européen de la Bulgarie », le parti réformiste « Nous poursuivons le changement » et le parti populiste « Il existe un tel peuple » – n’a pas réussi à réunir une majorité.