A striking VW employee An employee blows into a horn during a warning strike by the union IG Metall, in front of the car maker

Jean Delaunay

Volkswagen discute de l’avenir des usines et des emplois dans une « impasse »

Les travailleurs du géant automobile ont lancé une action revendicative suite aux révélations de VW sur la possibilité de fermer des usines allemandes et de supprimer des milliers d’emplois. Volkswagen est aux prises avec une baisse des ventes en Europe, des coûts de main-d’œuvre élevés et des capacités excédentaires.

Quatre jours de négociations entre la direction et les dirigeants syndicaux du géant automobile Volkswagen n’ont pas abouti, selon un communiqué du syndicat IG Metall.

« Nous regrettons qu’après quatre jours de négociations, l’impasse persiste pour les salariés », a-t-il ajouté.

Malgré ces mauvaises nouvelles, le syndicat a affirmé que les négociations avaient progressé et que les deux parties avaient trouvé un terrain d’entente sur plusieurs points. Il a également réitéré que les pourparlers n’avaient pas été entièrement annulés, mais simplement bloqués.

L’actionnaire majoritaire du constructeur automobile, la famille Porsche-Piëch, a révélé son ferme soutien à la fermeture de nombreuses usines allemandes, selon le Financial Times. La famille Porsche-Piëch est l’actionnaire majoritaire de la société holding allemande Porsche SE, qui à son tour est un actionnaire majoritaire du groupe Volkswagen.

Le soutien aux fermetures d’usines fait suite à une proposition de réduction des dividendes suggérée par les syndicats allemands comme alternative de réduction des coûts à la fermeture d’usines.

Cependant, cette proposition a amené la famille Porsche-Piëch à s’inquiéter davantage de la compétitivité mondiale de l’entreprise à long terme, tout en affirmant que réduire la taille de l’entreprise était la voie à suivre.

Cela est principalement dû au fait que Volkswagen est actuellement aux prises avec des problèmes tels que la baisse des ventes européennes, ainsi que des coûts de main-d’œuvre élevés et des capacités excédentaires.

La famille milliardaire a déjà souligné que seule une mesure significative de rentabilité serait acceptée comme solution. Porsche SE a également révélé qu’elle pourrait être contrainte de réduire sa participation dans Volkswagen de près de 40 %, en raison du manque de données de planification financière, ainsi que de l’incertitude persistante.

La société holding étant déjà confrontée à un endettement élevé, en raison d’autres investissements, comme dans Porsche AG, l’impact de la baisse des dividendes et d’une participation réduite de Volkswagen pourrait être important à long terme.

Une baisse des dividendes et des bonus exclue par la direction

Volkswagen a déjà rejeté une précédente proposition syndicale qui suggérait de réduire les dividendes et les primes, ainsi que les heures de travail. Ces mesures auraient pu entraîner des économies d’environ 1,5 milliard d’euros.

D’un autre côté, les plans de réduction des coûts proposés par le constructeur automobile incluent jusqu’à présent le licenciement de milliers d’employés allemands, ainsi que la fermeture d’usines pour la première fois dans le pays et une réduction des salaires de 10 %. Volkswagen s’est également fixé un objectif d’économies de coûts d’environ 10 milliards d’euros.

La crainte d’une baisse potentielle des dividendes a également conduit la famille Porsche-Piëch à s’engager auprès des syndicats de Volkswagen, même si elle avait auparavant tenté d’éviter de le faire.

Les négociations salariales entre Volkswagen et les syndicats allemands IG Metall et AG en sont désormais à leur cinquième cycle et les négociations sont compliquées et lentes. Les travailleurs ont déjà organisé des actions revendicatives à deux reprises au cours du mois dernier.

Volkswagen frappée par une concurrence chinoise accrue

L’une des principales raisons du ralentissement des ventes de Volkswagen en Europe est la concurrence accrue de concurrents chinois tels que BYD, Geely et SAIC. La concurrence est particulièrement intensifiée lorsqu’il s’agit de véhicules électriques (VE), car les véhicules électriques chinois sont souvent vendus en Europe à des prix moins élevés et sont dotés de fonctionnalités relativement meilleures.

Bien que les récents tarifs douaniers de l’UE sur les constructeurs automobiles chinois mentionnés ci-dessus puissent contribuer dans une certaine mesure à soutenir les constructeurs automobiles européens, certains constructeurs automobiles chinois ont déjà commencé à se tourner vers les véhicules hybrides pour exporter vers l’UE, car ceux-ci ne sont pas encore couverts par les tarifs actuels.

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