Les pays du bloc s’attaquent aux émissions, à la conduite dangereuse et à la pollution sonore.
Malgré les frontières ouvertes de la zone Schengen, conduire en Europe peut être un défi en raison de la myriade de règles routières nationales à comprendre.
Si vous prévoyez un road trip sur le continent en 2025, assurez-vous d’être au courant des dernières évolutions réglementaires.
De l’introduction de 30 zones à faibles émissions supplémentaires dans les villes françaises à la lutte contre les nuisances sonores en Suisse, voici les nouvelles règles à connaître.
L’UE sévit contre les sanctions transfrontalières
Jusqu’à présent, il était relativement facile pour les voyageurs conduisant à l’étranger d’éviter les conséquences de la commission d’infractions routières dans les pays étrangers de la zone Schengen.
Cette année, cependant, le bloc sévit contre les sanctions transfrontalières, ce qui signifie que les conducteurs qui enfreignent la loi à l’étranger pourraient voir leur permis retiré dans leur pays.
Les infractions comprennent la conduite sous influence, le non-respect des limites de vitesse dans les zones urbaines et rurales et le fait de provoquer un accident entraînant des blessures graves, voire la mort.
La Suisse introduit des amendes pour les nuisances sonores « évitables »
La Suisse sévit cette année contre les véhicules bruyants. Le gouvernement a introduit des amendes allant jusqu’à 10 000 CHF (10 600 €) pour les « bruits évitables » tels que les retours de flamme des systèmes d’échappement.
Les sanctions pour les restrictions existantes visant à prévenir la pollution sonore se multiplient. Les conducteurs qui laissent leur moteur tourner « inutilement » s’exposent désormais à une amende de 80 CHF (85 €), contre 60 CHF (64 €) l’année dernière.
En Suisse également, à partir du 1er mars 2025, les conducteurs de voitures automatisées sont autorisés à utiliser la fonction de pilote automatique dans certains cantons.
Lorsque le système est activé, les conducteurs peuvent retirer leurs mains du volant et n’ont pas besoin de surveiller la circulation ou le véhicule.
Cependant, ils doivent être prêts à reprendre le volant si le système de pilote automatique le leur demande.
Il sera également possible de garer des véhicules automatisés sans la présence de chauffeur dans des parkings et des places désignés.
La France étend ses zones à faibles émissions
En France, 30 villes supplémentaires ont été désignées zones à faibles émissions, ou ZFE (Zones à Faibles Émissions). Il s’agit notamment de Lille, Avignon, Biarritz et Bordeaux.
Elles rejoignent 12 ZFE existantes (dont Lyon, le Grand Paris et Nice), dont quatre ont mis en place des réglementations plus strictes.
Si vous circulez dans ces zones, vous avez besoin d’une vignette Crit’Air, qui indique le niveau de pollution de votre véhicule sur une échelle de 0 (véhicules électriques) à 5 (véhicules diesel anciens).
Tous les véhicules doivent obligatoirement arborer cette vignette, qu’ils soient immatriculés en France ou à l’étranger.
Si vous prévoyez un voyage en France, assurez-vous d’obtenir votre vignette à l’avance ici.
Les conducteurs qui ne portent pas de vignette sur leur véhicule lorsqu’ils se trouvent dans une ZFE s’exposent à une amende de 68 € pour un véhicule léger, ou de 135 € pour un poids lourd.
L’accès aux ZFE est interdit aux véhicules immatriculés avant le 31 décembre 1996, aux véhicules utilitaires légers immatriculés avant le 30 septembre 1997 et aux poids lourds immatriculés avant le 30 septembre 2001.
Les ZFE de Paris, Lyon, Grenoble et Montpellier renforcent les restrictions. Les véhicules classés Crit’Air 3 ne seront plus autorisés à circuler dans la zone de mobilité à faibles émissions du Grand Paris entre 8h et 20h, du lundi au vendredi.
Ces types de véhicules sont totalement interdits dans la ZFE de Lyon même s’il existe des exceptions pour les résidents et les navetteurs.
A Grenoble, les véhicules Crit’Air 3 sont interdits entre 7h et 19h, du lundi au vendredi – avec des dérogations pour les navetteurs et les résidents.
Montpellier et 11 communes environnantes ont également mis en place des restrictions sur les véhicules Crit’Air 3.
L’Allemagne introduit des contrôles de sécurité obligatoires pour les caravanes
Plusieurs règles de conduite changent en Allemagne en 2025.
Le 19 janvier marque la date limite d’échange des licences papier rouge et vert contre les versions numériques, à l’exception des personnes nées avant 1953.
La taxe allemande sur le CO2 – dans le cadre des efforts du pays pour atteindre ses objectifs en matière d’émissions de carbone – est passée de 45 € par tonne de CO2 à 55 € par tonne. Cela entraînera une hausse des prix de l’essence et du diesel d’environ trois centimes.
A partir du 19 juin, les propriétaires de caravanes et camping-cars équipés de systèmes GPL (gaz liquide) devront demander un contrôle par un expert tous les deux ans. Pour les caravanes neuves, le contrôle technique doit avoir lieu immédiatement.
L’Italie augmente les amendes pour les infractions au code de la route
Les amendes pour infractions au code de la route ont augmenté en France et en Italie. En Italie, les conducteurs s’exposent à des sanctions plus sévères en cas d’alcool au volant (jusqu’à 6 000 €), d’utilisation d’un téléphone au volant (jusqu’à 1 000 €) et d’excès de vitesse (jusqu’à 880 €).
Les permis peuvent également être suspendus pour les conducteurs sous influence ou pour excès de vitesse.
L’Autriche augmente les prix de la vignette autoroutière
La vignette autoroutière obligatoire en Asutrie coûte désormais plus cher aux automobilistes.
La vignette annuelle coûte 103,80 € contre 96,40 €, la vignette journalière passe de 8,60 € à 9,30 €, la vignette décennale de 11,50 € à 12,40 € et la vignette bimensuelle de 28,90 € à 31,10 €.
L’Espagne modifie les règles de conduite sur autoroute
Si vous envisagez de conduire sur les autoroutes espagnoles en 2025, assurez-vous d’être au courant de ces changements de règles.
En cas de mauvaises conditions météorologiques, les automobilistes ne seront autorisés à emprunter que la voie de droite et les dépassements seront interdits.
Il s’agit de permettre l’accès aux chasse-neige ou aux véhicules d’urgence.
En cas d’embouteillage, les conducteurs doivent se déplacer vers les voies les plus à gauche et les plus à droite pour quitter un couloir central destiné aux véhicules d’urgence.
En cas d’embouteillages et de blocages, les motocyclistes sont autorisés à emprunter la bande d’arrêt d’urgence.