L’Observatoire de l’Europe Business examine certaines des raisons pour lesquelles les importations et les exportations de l’UE ont diminué.
Le scénario commercial au sein de l’Union européenne continue de se heurter à des obstacles, les exportations et les importations de biens subissant un ralentissement durable.
Les données les plus récentes d’Eurostat ont révélé une tendance inquiétante : les exportations ont chuté pour le troisième trimestre consécutif, tandis que les importations ont connu une baisse pour le quatrième trimestre consécutif.
Au troisième trimestre 2023, les exportations et les importations de l’UE ont connu des réductions de 1,2 % et 4,6 %, respectivement, par rapport au trimestre précédent.
Malgré ces défis, l’UE a réussi à dégager un excédent commercial d’environ 18 milliards d’euros, contrastant fortement avec l’excédent de 6,9 milliards d’euros observé au cours de la même période de 2021.
Qu’est-ce qui se cache derrière ce déclin ?
La diminution des importations extra-UE au cours de cette période a notamment été attribuée à une baisse des importations d’autres biens manufacturés (-6,6 milliards d’euros par rapport au deuxième trimestre 2023), de machines et véhicules (-6,2 milliards d’euros) et d’énergie (-4,7 milliards d’euros). ).
Sur le front des exportations, les machines et véhicules (-6,9 milliards d’euros) et les autres biens manufacturés (-2,7 milliards d’euros) ont connu des baisses, tandis que l’énergie et les produits chimiques ont connu des hausses de 3,4 milliards d’euros et 3,2 milliards d’euros, respectivement.
En décomposant les chiffres du troisième trimestre 2023, l’UE a affiché un excédent commercial de 15,6 milliards d’euros pour l’alimentation, les boissons et le tabac, de 50,4 milliards d’euros pour les produits chimiques et de 49,6 milliards d’euros pour les machines et les véhicules.
Ces excédents ont dépassé les déficits cumulés enregistrés dans d’autres secteurs, dont -93,9 milliards d’euros pour l’énergie, -5,9 milliards d’euros pour les matières premières et -1,8 milliards d’euros pour les autres biens manufacturés.
Un changement notable s’est produit dans le secteur de l’énergie, où le déficit commercial a régulièrement diminué, passant d’un record de -193,8 milliards d’euros au troisième trimestre 2022 à -93,9 milliards d’euros au troisième trimestre 2023. Cette baisse est attribuée à la baisse des prix des produits énergétiques, qui a un impact significatif sur le secteur de l’énergie. secteur.
La période entre le quatrième trimestre 2021 et le premier trimestre 2023 a été marquée par une tendance opposée, la hausse des prix ayant entraîné un déficit commercial important pour l’énergie. Au cours de cette période, les déficits du secteur de l’énergie ont dépassé les excédents d’autres groupes de produits, soulignant la volatilité et la sensibilité de la balance commerciale de l’UE aux fluctuations du marché.
Dans le même temps, l’indice PMI manufacturier HCOB de la zone euro a augmenté à 43,8 en novembre contre 43,1 en octobre, marquant le niveau le plus élevé en six mois et dépassant les attentes du marché de 43,4, selon les estimations préliminaires.
Malgré cette amélioration, la production manufacturière a diminué pour le huitième mois consécutif, mais à un rythme moins marqué que les mois précédents.