La guerre de la Russie contre l’Ukraine et le soutien présumé au Hamas pèseront tous deux sur la participation de Poutine à l’événement « la Ceinture et la Route ».
Le président russe Vladimir Poutine a été accueilli mardi par son homologue chinois et allié Xi Jinping, a annoncé le ministère russe des Affaires étrangères, à l’occasion du sommet des « Nouvelles Routes de la Soie » à Pékin, à l’heure où les yeux du monde sont tournés vers le Guerre Israël-Hamas.
« Le président Xi Jinping a accueilli le président Vladimir Poutine à son arrivée et les deux dirigeants ont eu une brève conversation », a indiqué la diplomatie russe dans un message publié sur X (anciennement Twitter).
Une réunion plénière entre les deux chefs d’Etat est prévue mercredi.
Il s’agit du premier voyage de Poutine dans une grande puissance mondiale depuis l’invasion de l’Ukraine en février 2022, qui a contribué à isoler la Russie de nombreux autres États, et seulement de sa deuxième visite à l’étranger depuis qu’il a reçu un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale – dont La Chine n’en est pas membre.
À son arrivée à Pékin mardi, le président russe a rencontré le Premier ministre hongrois Viktor Orban, qui s’efforce de maintenir ses liens avec Moscou malgré la guerre en Ukraine. Poutine a exprimé sa satisfaction d’avoir la Hongrie comme interlocuteur en Europe.
La Chine accueille des représentants de quelque 130 pays au forum des « Nouvelles Routes de la Soie » (officiellement connu sous le nom de « La Ceinture et la Route »), un événement diplomatique majeur destiné à renforcer sa position internationale en tant que superpuissance économique.
Cet événement survient alors que la guerre fait rage entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas. Les renseignements militaires ukrainiens affirment détenir des preuves suggérant que la Russie a apporté un certain soutien au Hamas avant son attaque terroriste meurtrière contre des civils israéliens le 7 octobre, notamment en plaçant un satellite espion en orbite géostationnaire au-dessus d’Israël.
Fortement pénalisée par les Occidentaux pour son offensive contre l’Ukraine, la Russie cherche à renforcer ses liens déjà étroits avec la Chine. Leurs relations bilatérales semblent être devenues déséquilibrées en faveur de la Chine depuis que la guerre en Ukraine a commencé à nuire gravement à l’armée, à l’économie et aux relations internationales de la Russie en général.
Pékin a été critiqué par l’Occident à propos de l’Ukraine. S’il appelle au respect de l’intégrité territoriale de tous les pays, il n’a jamais condamné publiquement Moscou pour ses actes depuis février 2022.
Quelques semaines seulement avant l’invasion russe, Poutine a rencontré Xi à Pékin, où les deux dirigeants ont signé un accord s’engageant à établir une relation « sans limites ». Les tentatives de Pékin de se présenter comme un intermédiaire neutre dans la guerre en Ukraine ont été largement rejetées par la communauté internationale.
Xi s’est rendu à Moscou en mars dans le cadre d’une série d’échanges entre les deux pays. La Chine a condamné les sanctions internationales imposées à la Russie mais n’a pas directement abordé la question du mandat d’arrêt de la CPI, qui accuse Poutine d’être impliqué dans les enlèvements de milliers d’enfants en Ukraine.