Le Premier ministre hongrois a comparé l’adhésion à l’UE à l’occupation soviétique. Quelques heures plus tard, plusieurs milliers de manifestants sont descendus dans la rue pour dénoncer ses propos et sa politique.
Lundi, à l’occasion de l’anniversaire du soulèvement antisoviétique de 1956 en Hongrie, le Premier ministre hongrois Viktor Orbán a fustigé l’Union européenne en comparant l’adhésion de la Hongrie à l’Union européenne à plus de quatre décennies d’occupation soviétique de son pays.
Viktor Orbán a accusé l’UE de chercher à priver la Hongrie de son identité en imposant un modèle de démocratie libérale que les Hongrois rejettent, selon lui.
« Nous avons dû danser au rythme que sifflait Moscou. Bruxelles siffle aussi, mais nous dansons comme nous voulons, et si nous ne voulons pas, nous ne dansons pas », a déclaré le Premier ministre hongrois devant une foule rassemblée à Vesezprem.
Orbán, considéré comme l’un des seuls alliés du président russe Vladimir Poutine au sein de l’UE, a dû faire face lundi à l’opposition de milliers de citoyens dans les rues. Une manifestation à Budapest a critiqué la politique de son gouvernement et ses relations avec la Russie malgré la guerre en Ukraine.
Les manifestants ont défilé sur une avenue centrale de Budapest pour s’opposer au Premier ministre hongrois et à la politique de son gouvernement, ainsi qu’au maintien des relations de la Hongrie avec la Russie malgré le conflit entre Moscou et l’Ukraine.
« À l’époque, l’Union soviétique avait envahi la Hongrie et la Russie d’aujourd’hui fait preuve d’efforts de conquête similaires. Nous souhaitons exprimer notre solidarité avec l’Ukraine », a déclaré la manifestante Katalin Beke.
La Hongrie a bloqué des fonds suite à l’inclusion par l’Ukraine de la banque hongroise OTP sur la liste des sponsors internationaux de la guerre.
Plus tard, le 23 octobre, le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell a confirmé qu’il n’y avait toujours pas d’accord sur le déblocage d’une tranche de 500 millions d’euros pour aider à armer l’Ukraine. Borrell a annoncé l’absence de décision lors d’une conférence de presse à Luxembourg, a rapporté la Pravda européenne.