Palestinians mourn relatives killed in the Israeli bombardment of the Gaza Strip, at a hospital morgue in Deir al-Balah.

Jean Delaunay

Une frappe aérienne israélienne sur une école transformée en abri tue au moins 29 Palestiniens dans le sud de Gaza

Un porte-parole de l’hôpital a déclaré que parmi les morts figuraient au moins sept femmes et enfants et que le bilan était susceptible de s’alourdir.

Au moins 29 Palestiniens ont été tués dans une frappe aérienne israélienne sur une école transformée en abri dans le sud de Gaza, selon le ministère de la Santé dirigé par le Hamas.

Le ministère a déclaré que la porte de l’école Al-Awda avait été frappée dans la ville d’Abasan al-Kabira, à l’est de Khan Younis, où les civils ont reçu l’ordre d’évacuer la semaine dernière.

L’armée israélienne affirme qu’elle visait un « terroriste de l’aile militaire du Hamas », qui, selon elle, était impliqué dans l’attaque du 7 octobre.

Cette attaque fait suite à l’évacuation de la ville de Gaza, où Israël s’est lancé dans une nouvelle offensive terrestre à la poursuite des militants du Hamas qui, selon lui, se regroupent dans la région.

Les habitants ont été priés de se diriger vers le sud, vers la ville de Deir al-Balah, car les bombardements intensifs dans le nord ont forcé la fermeture des installations médicales de la ville. Les habitants ont également signalé des tirs d’artillerie et de chars, ainsi que des frappes aériennes.

On ignore pour l’instant si des victimes ont été recensées dans la ville de Gaza. Les familles dont les proches ont été blessés ou bloqués ont appelé les ambulances, mais les premiers intervenants n’ont pas pu atteindre la plupart des quartiers touchés en raison des opérations israéliennes, a déclaré Nebal Farsakh, porte-parole du Croissant-Rouge palestinien.

Un Palestinien blessé lors du bombardement israélien de la bande de Gaza est soigné dans un hôpital de Khan Younis.
Un Palestinien blessé lors du bombardement israélien de la bande de Gaza est soigné dans un hôpital de Khan Younis.

Le personnel de deux hôpitaux, Al-Ahli et l’hôpital de l’Association des amis des patients, s’est précipité pour déplacer les patients et a fermé ses portes, ont indiqué les Nations Unies. Farsakh a déclaré que les trois établissements médicaux gérés par le Croissant-Rouge dans la ville de Gaza avaient fermé.

Des dizaines de patients ont été transférés à l’hôpital indonésien du nord de Gaza, qui avait lui-même été le théâtre de violents combats au début de la guerre.

L’armée israélienne a déclaré avoir informé les hôpitaux et autres structures médicales de la ville de Gaza qu’il n’était pas nécessaire d’évacuer. Mais les hôpitaux de Gaza ont souvent fermé et déplacé les patients au moindre signe d’une éventuelle action militaire israélienne, par crainte de raids.

Au cours des neuf derniers mois, les troupes israéliennes ont occupé au moins huit hôpitaux, provoquant la mort de patients et de personnels médicaux ainsi que des destructions massives d’installations et d’équipements.

Israël a affirmé que le Hamas utilisait des hôpitaux à des fins militaires, mais n’a fourni que des preuves limitées. A Shijaiyah, un quartier de la ville de Gaza qui a été le théâtre de plusieurs semaines de combats, l’armée a déclaré que des troupes avaient attaqué et détruit des écoles et une clinique qui avaient été transformées en complexes pour militants.

Selon le bureau humanitaire des Nations Unies, seuls 13 des 36 hôpitaux de Gaza ne fonctionnent que partiellement.

L’accord de cessez-le-feu menacé

Le Hamas a averti que les derniers raids dans la ville de Gaza pourraient conduire à l’échec des négociations pour un cessez-le-feu et un accord sur la libération des otages.

Israël et le Hamas semblent avoir réduit leurs divergences ces derniers jours, grâce à la médiation des États-Unis, de l’Égypte et du Qatar.

Le directeur de la CIA, William Burns, a rencontré mardi au Caire le président égyptien Abdel Fattah el-Sissi pour discuter des négociations, a indiqué le bureau d’el-Sissi. D’autres discussions doivent se tenir au Qatar, où le Hamas dispose d’un bureau politique.

Mais des obstacles subsistent, même si le Hamas a accepté de renoncer à sa principale exigence, à savoir qu’Israël s’engage à mettre fin à la guerre dans le cadre d’un éventuel accord. Le Hamas veut toujours que les médiateurs garantissent que les négociations aboutissent à un cessez-le-feu permanent.

Israël a rejeté tout accord qui l’obligerait à mettre fin à la guerre en laissant le Hamas intact.

Le Hamas a accusé lundi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu de « mettre davantage d’obstacles sur la voie des négociations », notamment avec les opérations dans la ville de Gaza.

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