Cette frappe intervient alors que l’armée israélienne a ordonné l’évacuation d’une partie d’une zone humanitaire désignée à Gaza avant une frappe prévue sur Khan Younis.
Des frappes aériennes israéliennes ont touché samedi une école utilisée par des personnes déplacées dans le centre de Gaza, tuant des dizaines de personnes, alors que les négociateurs du pays se préparaient à rencontrer des médiateurs internationaux pour discuter d’un projet de cessez-le-feu.
Au moins 30 personnes qui s’étaient réfugiées dans une école de filles à Deir Al-Balah ont été transportées à l’hôpital Al Aqsa et déclarées mortes. L’armée israélienne a déclaré que la frappe visait un centre de commandement et de contrôle du Hamas utilisé pour stocker des armes et planifier des attaques.
Les militants « ont utilisé le complexe comme cachette pour diriger et planifier de nombreuses attaques contre les troupes de Tsahal » et « ont développé et stocké de grandes quantités d’armes à l’intérieur », a déclaré Tsahal.
Les travailleurs de la protection civile à Gaza ont déclaré que des milliers de personnes s’étaient réfugiées dans l’école, qui abritait également un site médical.
Une douzaine de morts dans d’autres frappes
Le ministère de la Santé de Gaza a déclaré qu’au moins 12 personnes avaient été tuées dans d’autres frappes samedi.
Ces frappes ont eu lieu un jour avant une réunion prévue en Italie entre des responsables des États-Unis, de l’Égypte, du Qatar et d’Israël pour discuter des négociations en cours sur les otages et le cessez-le-feu.
Le directeur de la CIA, Bill Burns, devrait rencontrer dimanche le Premier ministre qatari Mohammed Bin Abdul Rahman al-Thani, le directeur du Mossad David Barnea et le chef des services secrets égyptiens Abbas Kamel, selon des responsables américains et égyptiens, qui ont parlé sous couvert d’anonymat car ils n’étaient pas autorisés à discuter de ces plans.
Une zone humanitaire évacuée avant les frappes
L’armée israélienne a ordonné l’évacuation d’une partie d’une zone humanitaire désignée à Gaza avant une frappe prévue sur Khan Younis samedi.
L’armée a déclaré qu’elle prévoyait une opération contre les militants du Hamas dans la ville, y compris dans certaines parties de Muwasi, le camp de tentes surpeuplé dans une zone où Israël a demandé à des milliers de Palestiniens de chercher refuge tout au long de la guerre.
L’agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens, connue sous le nom d’UNRWA, a déclaré qu’il était de plus en plus difficile de savoir combien de personnes seraient affectées par l’ordre d’évacuation, car les personnes qui s’y réfugiaient étaient constamment déplacées.
« Qualifier ces ordres d’ordres d’évacuation ne rend pas justice à ce que cela signifie », a déclaré Juliette Touma, directrice des communications de l’agence.
« Ce sont des ordres de déplacement forcé. Ce qui se passe, c’est que lorsque les gens reçoivent ces ordres, ils ont très peu de temps pour se déplacer. »
La guerre a commencé avec une attaque des militants du Hamas contre le sud d’Israël le 7 octobre, qui a tué 1 200 personnes, pour la plupart des civils, et pris environ 250 otages.
Il reste environ 115 personnes à Gaza, dont un tiers seraient mortes, selon les autorités israéliennes.
