La journaliste de l’AFP Christina Assi faisait partie des six journalistes touchés par un bombardement israélien en octobre dernier alors qu’ils couvraient la frontière entre Israël et le Liban.
La photojournaliste Christina Assi a porté dimanche la torche olympique à Paris pour rendre hommage aux journalistes blessés et tués sur le terrain.
Elle et cinq autres personnes ont été blessées lors d’une frappe aérienne israélienne sur le sud du Liban en octobre dernier.
L’attaque a coûté la vie à Issam Abdallah, un vidéographe de Reuters. Assi a été grièvement blessée et a dû subir une amputation partielle de sa jambe droite.
Le vidéaste de l’AFP Dylan Collins, lui aussi blessé dans l’attaque israélienne, a poussé le fauteuil roulant d’Assi alors qu’elle portait la torche dimanche à Vincennes, en banlieue de la capitale. Leurs collègues de l’agence de presse et des centaines de spectateurs les ont acclamés.
« J’aurais aimé qu’Issam soit là pour voir ça. Et j’aurais aimé que ce qui s’est passé aujourd’hui ne soit pas dû au fait que nous avons été touchés par deux roquettes », a déclaré Assi aux journalistes, luttant pour retenir ses larmes. « J’aurais aimé pouvoir honorer les journalistes de cette façon, tout en marchant et en pleine santé. »
Environ 10 000 personnes ont été choisies pour porter la flamme à travers la France, depuis la ville portuaire de Marseille, où elle est arrivée le 8 mai, jusqu’à la cérémonie d’ouverture le 26 juillet. Beaucoup sont des athlètes.
D’autres ont été choisis parce qu’ils représentent l’art, la culture et la gastronomie, sont bénévoles pour des œuvres caritatives ou sont profondément impliqués dans la vie communautaire.
Le Comité pour la protection des journalistes, une organisation de surveillance, a déclaré qu’au moins 108 journalistes ont été tués depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas le 7 octobre, la majorité dans la bande de Gaza.
