Des membres du groupe – qui ont diffusé une « publication clandestine » – ont été accusés de « terrorisme », ont indiqué les procureurs.
Quatre membres d’un groupe anarchiste italien ont été arrêtés pour des accusations liées au terrorisme, a annoncé mardi le parquet de Gênes.
Cinq autres ont été placés sous contrôle judiciaire par les autorités de la ville du nord-ouest, les procureurs estimant que le groupe était lié à des mouvements anarchistes étrangers, a rapporté l’AFP.
La police a démantelé la tenue, qui, selon les procureurs, était dédiée « à la diffusion d’une publication clandestine… paraissant deux fois par mois ».
Ils ont qualifié ce journal de « principal instrument de promotion et de diffusion du discours anarchiste le plus intransigeant » dans un communiqué de presse.
Neuf suspects, âgés de 27 à 56 ans, ont été inculpés d’« incitation et apologie du terrorisme ».
Leur groupe est lié à la Fédération Anarchiste Informelle (FAI), qui promeut « l’action directe » dans le but de « détruire l’Etat », selon les procureurs.
La FAI – fondée en 2003 – est considérée par les autorités italiennes comme une menace, mais elle a été retirée de la liste officielle du terrorisme de l’UE en 2010.
Opposant à la fois à l’ordre capitaliste actuel et à l’extrême gauche, le groupe a précédemment revendiqué l’envoi d’une lettre contenant une balle à l’ancien Premier ministre italien Silvio Berlusconi, ainsi que des colis piégés aux ambassades de Suisse et du Chili en Italie.
L’une des dernières actions majeures des milieux anarchistes italiens remonte à 2012 lorsque deux hommes ont attaqué le PDG d’Ansaldo Nucleare, filiale du géant italien de la défense Finmeccanica, le blessant aux jambes.
La FAI expliquait à l’époque vouloir dénoncer le rôle de l’entreprise dans le secteur nucléaire et venger les anarchistes emprisonnés en Grèce.
L’un des neuf suspects impliqués dans la répression annoncée mardi était en contact avec un auteur de cette attaque, Alfredo Cospito, a indiqué la police.
Considéré comme le chef d’un groupe distinct de militants anarchistes à l’origine des colis piégés et des menaces de 2010, il a été condamné à trente ans de prison.
Dans leur publication, les anarchistes prônaient « de toucher des cibles humaines », « d’aiguiser les couteaux » pour « faire revenir la peur », « de détruire l’État et l’autorité » et « d’attaquer toute la chaîne de production et de vente d’armes ». « .