Ksenia Khavana a été reconnue coupable de trahison en lien avec un don de 51 dollars (46 euros) qu’elle a fait à une association caritative venant en aide à l’Ukraine.
Ksenia Khavana, une citoyenne américano-russe, a été condamnée à 12 ans de prison en Russie pour trahison après avoir prétendument collecté des fonds pour l’armée ukrainienne.
Khavana a été reconnu coupable d’accusations liées à un don de 51 $ (46 €) à une association caritative américaine.
Le Service fédéral de sécurité russe a déclaré qu’elle avait « collecté de manière proactive de l’argent dans l’intérêt d’une des organisations ukrainiennes, qui a ensuite été utilisé pour acheter des fournitures médicales tactiques, des équipements, des armes et des munitions pour les forces armées ukrainiennes ».
Khavana, une ancienne danseuse de ballet, a obtenu la citoyenneté américaine après avoir épousé son mari américain et déménagé à Los Angeles.
Elle a été arrêtée à Ekaterinbourg après son retour en Russie pour rendre visite à sa famille et a plaidé coupable des accusations lors d’un procès à huis clos, selon les médias d’État russes.
Son avocat, Mikhail Mushailov, a déclaré que Khavana avait plaidé coupable d’avoir transféré les fonds, mais qu’elle n’était pas au courant que l’argent serait utilisé pour des « actions anti-russes », ajoutant qu’il prévoyait de faire appel du verdict.
Son partenaire, Chris Van Heerden, milite pour sa libération depuis son arrestation.
« J’ai pensé que cela pourrait être dangereux pour elle de partir, avec tout ce qui se passe avec la guerre en Ukraine, mais elle m’a rassuré en me disant qu’elle était russe et que tout irait bien », a-t-il déclaré à un journal de Los Angeles.
La Russie a adopté des lois qui criminalisent la critique de ses actions en Ukraine et les propos considérés comme discréditant l’armée russe depuis l’invasion à grande échelle de l’Ukraine en février 2022.
La condamnation de Khavana fait suite à l’échange de prisonniers intervenu le mois dernier entre Moscou et Washington, le plus important depuis la guerre froide. Le journaliste du Wall Street Journal Evan Gershkovich, condamné pour espionnage en mars 2023, faisait partie de cet échange.
