Emergency workers use excavators to clear the rubble at the site of Friday

Milos Schmidt

Un deuxième haut responsable du Hezbollah tué dans une attaque meurtrière à Beyrouth, selon le groupe

Le Hezbollah a annoncé samedi qu’un deuxième commandant avait été tué dans une attaque meurtrière de Tsahal contre la capitale libanaise, qui a fait au moins 31 morts et des dizaines de blessés.

Le bilan des morts suite à une frappe aérienne israélienne sur une banlieue de Beyrouth s’est alourdi à 31, a déclaré samedi le ministre libanais de la Santé.

Firass Abiad a déclaré aux journalistes que 68 personnes avaient été blessées, dont 15 étaient toujours à l’hôpital, ajoutant que les opérations de recherche et de sauvetage étaient toujours en cours et que le nombre de victimes était susceptible d’augmenter.

Cette frappe rare, la plus meurtrière visant la capitale libanaise depuis la guerre de 2006 entre Israël et le Hezbollah, a touché un quartier densément peuplé du sud vendredi après-midi, à l’heure de pointe, alors que les gens rentraient chez eux.

Israël a déclaré avoir tué 11 membres du Hezbollah, dont Ibrahim Akil, qui dirigeait la force d’élite Radwan. Les membres du groupe militant participaient à une réunion au sous-sol du bâtiment qui a été détruit.

Le Hezbollah a annoncé vendredi soir que 15 de ses membres – dont deux hauts commandants, Ahmed Mahmoud Wahbi et Ibrahim Akil – ont été tués par les forces israéliennes.

Les troupes libanaises ont bouclé la zone, empêchant les gens d’atteindre le bâtiment qui a été démoli, tandis que des membres de la Croix-Rouge libanaise se tenaient à proximité pour récupérer tout corps retrouvé sous les décombres.

Des soldats libanais sécurisent la zone un jour après une frappe de missiles israéliens dans la banlieue sud de Beyrouth, le samedi 21 septembre 2024.
Des soldats libanais sécurisent la zone un jour après une frappe de missiles israéliens dans la banlieue sud de Beyrouth, le samedi 21 septembre 2024.

Samedi matin, le bureau de presse du Hezbollah a emmené les journalistes visiter les lieux de la frappe aérienne, où les ouvriers creusaient encore les décombres.

Le ministre des Travaux publics et des Transports, Ali Hamie, a déclaré aux journalistes présents sur place que 23 personnes étaient toujours portées disparues.

La frappe aérienne sur la rue très fréquentée de Qaim a détruit un immeuble de huit étages comptant 16 appartements et en a endommagé un autre adjacent.

Les missiles ont détruit le premier bâtiment et traversé le sous-sol du second où se tenait la réunion des responsables du Hezbollah.

Une frappe meurtrière intervient après un bombardement intense

L’attaque meurtrière de vendredi intervient quelques heures après que le Hezbollah a lancé l’un de ses bombardements les plus intenses sur le nord d’Israël en près d’un an de combats, visant principalement des sites militaires israéliens. Le système de défense antimissile israélien Dôme de fer a intercepté la plupart des roquettes Katioucha.

Le groupe extrémiste a déclaré que sa dernière vague de tirs de roquettes était une réponse aux précédentes frappes israéliennes sur le sud du Liban. Cependant, elle intervient quelques jours après que des explosions massives de téléavertisseurs et de talkies-walkies du Hezbollah ont tué au moins 37 personnes, dont deux enfants. Quelque 2 900 autres ont été blessées dans l’attaque, largement attribuée à Israël.

Le ministre libanais de la Santé a déclaré samedi que les hôpitaux de tout le pays étaient remplis de blessés.

Israël n’a ni confirmé ni nié son implication dans l’attaque qui a marqué une escalade majeure au cours des 11 derniers mois de conflit latent le long de la frontière israélo-libanaise.

Israël et le Hezbollah échangent régulièrement des tirs depuis que l’offensive du Hamas contre le sud d’Israël, le 7 octobre, a déclenché l’offensive dévastatrice de l’armée israélienne à Gaza. Mais les précédentes attaques transfrontalières ont surtout touché des zones du nord d’Israël qui avaient été évacuées et des zones moins peuplées du sud du Liban.

Plus tôt cette semaine, le cabinet de sécurité israélien a déclaré que l’arrêt des attaques du Hezbollah dans le nord du pays pour permettre aux habitants de rentrer chez eux était désormais un objectif de guerre officiel, alors qu’il envisage une opération militaire plus vaste au Liban qui pourrait déclencher un conflit total.

Israël a depuis envoyé une puissante force de combat à la frontière nord.

Les frappes de représailles ont forcé des dizaines de milliers de personnes à évacuer leurs maisons dans le sud du Liban et dans le nord d’Israël.

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