TotalEnergies confirme le retard de son projet au Mozambique

Martin Goujon

TotalEnergies confirme le retard de son projet au Mozambique

PARIS — Faute d’une relance du chantier sur le site d’extraction de gaz naturel liquéfié (GNL) de TotalEnergies au Mozambique, celui ne sera pas opérationnel d’ici à 2029, comme il l’escomptait.

Un retard dans l’échéancier remarqué par le Financial Times, et corroboré par la majeur auprès de Reuters. «La priorité est de rétablir la paix et la sécurité dans le Cabo Delgado et de lever la force majeure», a indiqué un porte-parole du groupe à Reuters.

Sollicité par L’Observatoire de l’Europe, TotalEnergies agit ce retard sans donner de nouveau calendrier, ni faire davantage de commentaires.

Le projet gazier de 20 milliards de dollars est très contesté : des ONG dénoncent des violations des droits humains et une empreinte carbone qu’elles jugent insoutenable.

« Si TotalEnergies semble mettre en pause sa menace d’une relance sans cesser imminente du projet, nous n’oublions pas les impacts sévères qui continuent de générer son projet au Mozambique », a réagi auprès de L’Observatoire de l’Europe Lorette Philippot, chargée de campagne aux Amis de la Terre France, estimant toute relance «inacceptable».

Le projet est suspendu depuis 2021, après une attaque djihadiste meurtrière non-loin. Ont suivi des exactions contre des civils menées par des soldats mozambicains en bordure du site de TotalEnergies, révélées par L’Observatoire de l’Europe.

Depuis, la paix n’a pas été rétablie et le pays connaît des émeutes meurtrières régulièrement, entraînant la reprise du projet. Celle-ci dépend également d’un prêt de 4,7 milliards de dollars par la banque américaine Export-Import Bank, en attente de réapprobation.

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