Les grévistes ont interrompu la livraison des plaques d’immatriculation en raison du refus du constructeur automobile de signer une convention collective.
Tesla a intenté une action en justice contre l’Agence suédoise des transports car des grévistes dans ce pays scandinave ont interrompu la livraison des plaques d’immatriculation des nouveaux véhicules fabriqués par le constructeur automobile basé au Texas, a rapporté lundi le journal suédois Dagens Industri.
Mikael Andersson, porte-parole de l’agence, a déclaré que la plainte avait été déposée tôt dans la matinée, « nous ne l’avons donc pas encore vue ».
« Nous devons d’abord entendre leur raisonnement avant de pouvoir faire d’autres commentaires », a déclaré Andersson à la chaîne publique SVT.
Le principal journal économique Dagens Industri a rapporté que Tesla – qui n’est pas syndiquée à l’échelle mondiale – poursuivait l’agence gouvernementale en justice parce que le fait de ne pas accéder aux plaques d’immatriculation « constitue une attaque discriminatoire illégale dirigée contre Tesla ».
Le 27 octobre, 130 membres du puissant syndicat des métallurgistes IF Metall ont manifesté dans sept ateliers à travers le pays où sont entretenues les populaires voitures électriques, exigeant que le constructeur automobile signe une convention collective, ce que la plupart des employés en Suède ont signé. Tesla n’a pas d’usine de fabrication en Suède, mais dispose de plusieurs centres de service.
Gabriella Lavecchia, présidente de Seko, a récemment souligné dans un communiqué que le non-respect par Tesla des réglementations du travail en vigueur en Suède était une tentative d’obtenir un avantage concurrentiel en offrant aux travailleurs des salaires et des conditions inférieurs à ceux stipulés dans une convention collective.
Le modèle de marché du travail suédois s’appuie largement sur des conventions collectives sectorielles, couvrant près de 90 % de la main-d’œuvre du pays et garantissant un salaire minimum et des conditions de travail acceptables.
Bien qu’ils soient syndiqués, les travailleurs de Tesla se retrouvent exclus des conventions collectives sectorielles en raison du refus de l’entreprise de signer de tels accords. Avec 127 000 employés dans le monde, Tesla a toujours rejeté les appels à la syndicalisation.
Les mécaniciens suédois se joignent à une grève « folle »
Les mécaniciens suédois ont cessé d’entretenir les voitures Tesla depuis la grève.
Le syndicat des postiers s’est joint à d’autres dans une vague de sympathie pour les revendications d’IF Metall. Les dockers des quatre plus grands ports de Suède ont également arrêté la livraison de véhicules Tesla pour exercer davantage de pression sur le constructeur automobile afin qu’il se conforme aux revendications des métallurgistes.
La semaine dernière, le PDG de Tesla, Elon Musk, a écrit sur X, la plateforme de médias sociaux anciennement connue sous le nom de Twitter qu’il possède, qu’il était « insensé » que les postiers suédois refusent de délivrer les plaques d’immatriculation des véhicules neufs.
IF Metall a déclaré plus tôt que Tesla Suède avait « refusé de signer une convention collective et violait les principes fondamentaux du marché du travail suédois ». Il a qualifié ces accords de « colonne vertébrale du modèle suédois ».
Le syndicat a également demandé la compréhension des consommateurs, déclarant : « nous faisons cela pour le bien de nos membres, pour garantir qu’ils bénéficient de conditions de travail sûres ».
Dagens Industri a écrit que Tesla avait demandé au tribunal de district de s’assurer que l’Agence suédoise des transports lui remettait ses plaques d’immatriculation.
