La place de marché en ligne chinoise Temu aura jusqu’au 21 octobre pour répondre aux questions de la Commission européenne sur les produits illégaux au titre du Digital Services Act (DSA).
La place de marché en ligne chinoise Temu a été invitée vendredi à fournir davantage d’informations sur les mesures qu’elle a prises contre les commerçants vendant des produits illégaux sur sa plateforme, conformément aux règles de l’UE relatives aux plateformes en ligne, a annoncé aujourd’hui la Commission européenne.
L’entreprise devra également fournir des données et des informations supplémentaires sur les mesures qu’elle a adoptées pour atténuer le risque de propagation de produits illégaux, ainsi que les risques liés à la protection des consommateurs, à la santé publique et au bien-être des utilisateurs, indique le communiqué.
Temu, fondée par PDD Holdings en 2022, devra également fournir des informations sur les systèmes de recommandation et les risques pour la protection des données personnelles des utilisateurs.
En mai, la Commission a désigné Temu comme une très grande plateforme en ligne au titre de la loi sur les services numériques (DSA), car elle dépasse le seuil de 45 millions d’utilisateurs mensuels moyens dans l’UE.
Elle avait jusqu’à fin septembre pour se conformer aux règles strictes de la DSA, notamment en atténuant les risques systémiques liés à ses services et en empêchant la vente de produits contrefaits.
Temu a désormais jusqu’au 21 octobre pour répondre aux questions de la Commission.
Il s’agit de la deuxième série de questions envoyées à la plateforme : en juin, la Commission a interrogé l’entreprise sur les mesures prises pour se conformer aux obligations DSA liées au « mécanisme de notification et d’action » pour notifier entre autres les produits illégaux et les dark patterns ainsi que les protection des mineurs.
Plaintes des consommateurs
Un mois plus tôt, le réseau de l’Organisation européenne des consommateurs (BEUC) avait déposé des plaintes au titre du DSA auprès des régulateurs nationaux et de la Commission contre Temu pour ne pas avoir protégé les consommateurs et avoir utilisé des pratiques manipulatrices.
Les signataires – représentant quelque 17 États membres de l’UE – affirment que Temu enfreint la réglementation européenne sur les plateformes en ligne en ne fournissant pas aux consommateurs des informations cruciales sur les vendeurs, ce qui rend impossible la vérification si les produits répondent aux exigences de sécurité de l’UE.
Le DSA a commencé à s’appliquer à toutes les plateformes en ligne en février dernier. L’exécutif européen a lancé plusieurs enquêtes pour non-conformité, notamment contre Meta, AliExpress et TikTok.