People work on the floor at the New York Stock Exchange in New York, Wednesday, March 19, 2025.

Jean Delaunay

Semaine à venir: données sur les activités commerciales mondiales pour offrir des indices sur la trajectoire économique

Cette semaine, les marchés financiers se concentreront sur les PMI de la fabrication et des services flash à venir, ainsi que sur les données d’inflation des grandes économies. Ces chiffres sont cruciaux pour les investisseurs évaluant les perspectives économiques mondiales dans le cadre des tensions commerciales à l’escalade.

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La semaine dernière, les marchés boursiers mondiaux ont été sous pression alors que les principales banques centrales ont exprimé des préoccupations concernant la croissance et l’inflation, tirées par les tarifs de Trump. Les investisseurs vont désormais tourner leur attention vers les indices de fabrication et de services d’achat de services (PMIS) pour un aperçu de la trajectoire économique. De plus, le sommet de l’UE sur l’aide ukrainienne et le rôle du bloc dans les négociations de paix seront un événement clé pour les actions européennes.

Les données sur l’inflation de l’Australie, du Royaume-Uni, du Japon et de plusieurs économies européennes seront également de près que la guerre commerciale mondiale s’intensifie.

Flash PMIS de l’UE, du Royaume-Uni et des États-Unis

Une série de Flash Manufacturing and Services PMIS pour mars des grandes économies sera publiée lundi par S&P Global. Ces indices fournissent des informations clés sur la santé économique en mesurant l’activité entre les secteurs en fonction de nouvelles commandes, de l’emploi et de la confiance des entreprises. Une lecture au-dessus de 50 signaux l’expansion, tandis qu’une figure en dessous de 50 suggère une contraction.

Depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie en 2022, la hausse des prix de l’énergie a alimenté l’inflation et a entraîné une augmentation rapide des taux d’intérêt, ralentissant considérablement l’activité de fabrication mondiale.

L’UE a été particulièrement touchée par les vents contraires macroéconomiques, avec son secteur manufacturier en baisse depuis la mi-2022.

En février, le PMI manufacturier de la zone euro est passé à 47,6, passant de 46,6 en janvier, marquant la contraction la plus légère depuis le début de 2023. L’Allemagne, la France, l’Italie et l’Autriche ont tous enregistré un rythme de déclin plus lent, tandis que la confiance des entreprises a atteint un sommet de trois ans, probablement en raison de la baisse des taux d’intérêt et de la reprise économique de la Chine.

Cependant, les tarifs de 25% récemment imposés par Trump sur les importations en acier et en aluminium pourraient exercer une nouvelle pression sur le secteur. Cette semaine, l’accent sera mis sur les données de l’Allemagne et de la France, où les PMI manufacturières de février ont été révisés respectivement à 46,5 et 45,8, bien que les deux soient restés en profondeur. Les données devraient montrer une amélioration supplémentaire en mars.

À l’inverse, le PMI des services de la zone euro se développe depuis trois mois consécutifs, bien que la croissance ait ralenti en février à mesure que la nouvelle entreprise a chuté. L’indice était de 50,6 le mois dernier, contre 51,3 en janvier.

En France, les services PMI ont contracté pour un sixième mois consécutif, avec la production limitée par la faible demande, la réduction des bases des clients et la fragilité économique plus large.

En revanche, le secteur des services allemand s’est étendu pour un troisième mois consécutif. Les prévisions de consensus suggèrent que les services allemands PMI augmenteront encore à 52,3 en mars.

Au Royaume-Uni, la fabrication de février PMI est restée en contraction à 46,9 pour le cinquième mois consécutif, les données de mars prévues à 47,3. Pendant ce temps, les services PMI ont augmenté jusqu’à 51, restant en dessous de 52 au cours des quatre derniers mois, les entreprises, les dépenses et les investissements en raison de l’incertitude économique. L’indice des services devrait rester dans une expansion modeste.

Aux États-Unis, la fabrication de PMI a grimpé à 52,7 en février, reflétant une croissance accélérée en partie en raison des «achats avancés en prévision des augmentations de prix potentielles et des perturbations de l’offre liées aux impositions tarifaires attendues». Cependant, les services PMI sont fortement tombés à 51 à 52,9 en janvier, alourdis par l’incertitude économique. Les prévisions du marché placent respectivement les PMI de fabrication et de services de March à 51,9 et 51,2, respectivement.

Données d’inflation des États-Unis, du Royaume-Uni et de l’Europe

Les principales données sur l’inflation de cette semaine comprennent l’indice des dépenses de consommation personnelle aux États-Unis (PCE), le Royaume-Uni et l’indice mensuel des prix à la consommation (CPI), le Japon Tokyo CPI et les chiffres CPI préliminaires de France et d’Espagne.

Le PCE américain, la jauge d’inflation préférée de la Réserve fédérale, est essentiel aux décisions de politique monétaire. En janvier, le Core PCE a ralenti à 2,6% en glissement annuel, contre 2,9% en décembre.

Cependant, la Fed a augmenté ses prévisions médianes de base de PCE pour 2025 à 2,8% contre 2,5%, citant «une incertitude accrue autour des perspectives économiques». Malgré cela, le président de la Fed Powell a décrit l’inflation axée sur les tarifs comme des risques de récession «transitoires» et minimisé. Une lecture plus élevée que prévu pourrait soutenir la pression sur les marchés boursiers américains et alimenter les ventes supplémentaires.

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Au Royaume-Uni, l’inflation a accéléré à 3% en janvier, la plus élevée depuis mars 2024, ce qui a incité la Banque d’Angleterre à maintenir son taux de politique à 4,5% la semaine dernière. L’inflation annuelle devrait se refroidir légèrement à 2,9% en février. Les investisseurs examineront également le plan budgétaire du gouvernement britannique, qui devrait être publié mercredi.

L’inflation annuelle de l’Espagne devrait se détendre à 2,7% en mars, contre 3% en février, le plus haut niveau depuis juin. En revanche, l’inflation de la France a été confirmée à 0,8% en février, la plus faible en quatre ans, avec des attentes d’une légère augmentation ce mois-ci.

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