Renault et Nissan obtiennent le feu vert pour lancer une nouvelle alliance

Milos Schmidt

Renault et Nissan obtiennent le feu vert pour lancer une nouvelle alliance

Les constructeurs automobiles Renault Group et Nissan ont lancé une nouvelle forme de leur alliance, après que les autorités de régulation leur ont donné le feu vert.

Les entreprises françaises et japonaises sont partenaires depuis 24 ans, avec leur dernière alliance, destinée à les mettre sur un pied d’égalité, annoncée en février de cette année.

« Après avoir obtenu toutes les autorisations réglementaires requises, le nouvel accord d’alliance entre le groupe Renault et Nissan entre aujourd’hui en vigueur et remplace les anciens accords régissant l’Alliance », ont indiqué les deux constructeurs dans un communiqué commun de l’Alliance – qui comprend également le japonais Mitsubishi – le Mercredi.

Le président de l’alliance, Jean-Dominique Senard, a déclaré que l’accord de la Nouvelle Alliance avait été signé en juillet.

« Il s’agit d’une étape très importante pour le groupe Renault, Nissan et Mitsubishi Motors, et elle pose les bases d’un nouveau partenariat équitable, durable et efficace », a-t-il ajouté.

Mitsubishi, également partenaire depuis 1999, n’est pas directement concerné par la dernière annonce.

La fin de la domination française

Alors que Renault détenait auparavant 43,4 % de Nissan, les deux sociétés détiennent désormais une participation croisée de 15 %.

Dans le cadre de la nouvelle alliance, leurs droits de vote respectifs sont plafonnés à 15 %, « et les deux sociétés peuvent exercer librement leurs droits de vote dans cette limite », selon le communiqué.

Cela marque la fin de la position dominante de l’entreprise française dans le partenariat.

Leur relation a débuté en 1999, lorsque Renault s’est installé à Tokyo, et s’est poursuivie depuis plusieurs décennies. Comme toute relation, elle a connu des hauts et des bas, comme lorsque l’État français est devenu l’un des principaux actionnaires de Renault en 2015, ce qui a surpris.

La chute spectaculaire de Carlos Ghosn, alors chef de l’alliance, a été un autre épisode mouvementé du partenariat, culminant avec son arrestation en 2018 au Japon pour des allégations de fausse comptabilité.

Qu’est-ce que la « Nouvelle Alliance » change ?

Le communiqué publié mercredi précise que Renault a transféré 28,4% de ses actions Nissan « dans un trust français, où les actions confiées feront l’objet d’un vote neutre, sous réserve d’exceptions limitées ».

Comme annoncé en février dernier, le constructeur automobile français « continue de bénéficier pleinement des droits patrimoniaux (dividendes et produit des cessions d’actions) des actions Nissan confiées jusqu’à la cession de ces actions ».

Une telle vente peut avoir lieu à tout moment, et Nissan bénéficierait du droit de première offre lorsque – et si – Renault décide de vendre ses actions Nissan.

La collaboration entre Mitsubishi, Nissan et Renault permet aux trois constructeurs automobiles de réaliser des économies, Renault et Nissan utilisant les mêmes moteurs et certaines voitures Renault étant vendues sous la marque Mitsubishi.

L’alliance regroupe 375 000 travailleurs à travers le monde.

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