Marine Le Pen and Jordan Bardella.

Jean Delaunay

Réintégrer l’AfD dans l’ID n’est pas à l’ordre du jour, déclare l’eurodéputé français Garraud

Les membres du groupe Identité et Démocratie envisagent de former un « supergroupe » avec les Conservateurs et Réformistes européens, dans le but d’élever l’extrême droite au rang de deuxième force au Parlement européen.

Avec 30 sièges, le Rassemblement national détient désormais la plus grande représentation au Parlement européen tous partis et nationalités confondus. Au niveau des groupes politiques, cependant, le groupe d’extrême droite Identité et Démocratie (ID) a terminé cinquième aux élections européennes, tandis que le Parti populaire européen (PPE) reste la faction la plus importante.

Jean-Paul Garraud, président de la délégation du Rassemblement national au Parlement européen, qui s’est entretenu avec L’Observatoire de l’Europe sur le podcast de Radio Schuman, a déclaré que leur grand groupe représente une montée en puissance de la souveraineté à travers l’Europe. Selon Garraud, les électeurs européens ont pris conscience de l’impact quotidien des questions clés de ce scrutin, comme l’immigration et l’énergie.

L’accent est désormais mis sur les négociations avec d’autres groupes pour étendre l’ID, Marine Le Pen tendant la main à Giorgia Meloni pour former un « super-groupe » au Parlement européen. Des dirigeants d’extrême droite, dont Le Pen, l’Italien Matteo Salvini et d’autres, se sont récemment rencontrés à Bruxelles pour discuter de leur stratégie.

« J’ai également noué d’excellents contacts avec d’autres groupes, comme les Conservateurs et réformistes européens (ECR) », explique Jean-Paul Garraud, président de la délégation du Rassemblement national au Parlement européen. Il évoque également des liens plus étroits avec le groupe espagnol Vox et le PiS polonais.

Cependant. La réintégration du parti allemand d’extrême droite Alternative pour l’Allemagne (AfD), exclu du groupe Identité et Démocratie en mai, n’est pas à l’ordre du jour selon Garraud.

« J’étais président de la délégation du groupe qui a décidé d’exclure l’AfD. C’est donc là que nous sommes et c’est là que nous restons« , il a dit.

Garraud s’est dit satisfait que le « cordon sanitaire », qui limitait auparavant l’influence de l’extrême droite au Parlement européen, ait désormais été rompu, donnant à son groupe plus d’influence sur l’agenda européen.

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