Qui est Geert Wilders, le « Trump néerlandais » populiste anti-islam ?

Jean Delaunay

Qui est Geert Wilders, le « Trump néerlandais » populiste anti-islam ?

Il a été accusé de crimes liés à la race et a besoin d’une protection de sécurité 24h/24 et 7j/7 en raison de toutes les menaces de mort qu’il reçoit.

Le parti d’extrême droite PVV pour la liberté de Geert Wilders a remporté le plus grand nombre de sièges aux élections législatives néerlandaises de mercredi.

Mais qui est l’homme qui veut devenir le prochain Premier ministre des Pays-Bas ?

Wilders, 60 ans, deviendra bientôt le membre du parlement néerlandais le plus ancien, marquant son quart de siècle en poste plus tard cette année.

La carrière de l’homme politique aux cheveux blonds peroxydés, parfois surnommé le « Donald Trump hollandais », a été marquée par des controverses, des menaces violentes, des accusations de discours de haine et des procès.

Sa rhétorique anti-islam enflammée a également fait de lui une cible pour les extrémistes et l’a amené à vivre sous protection 24 heures sur 24 pendant des années ; il a comparu devant le tribunal comme victime de menaces de mort, jurant de ne jamais être réduit au silence.

En 2009, le gouvernement britannique a refusé de le laisser visiter le pays, affirmant qu’il constituait une menace à « l’harmonie communautaire et donc à la sécurité publique », et il a été reconnu coupable d’avoir insulté des Marocains lors d’un rassemblement nocturne électoral en 2014.

Geert Wilders, leader du Parti d'extrême droite pour la liberté (à droite), coupe un gâteau avec Fleur Agema à La Haye, le 23 novembre 2023.
Geert Wilders, leader du Parti d’extrême droite pour la liberté (à droite), coupe un gâteau avec Fleur Agema à La Haye, le 23 novembre 2023.

Cette fois-ci, pour courtiser les grands électeurs, Wilders a cherché à se concentrer moins sur ce qu’il appelle la « désislamisation » des Pays-Bas et davantage sur des questions brûlantes telles que la pénurie de logements, la crise du coût de la vie et les soins de santé. .

Son programme de campagne appelle néanmoins à un référendum sur la sortie des Pays-Bas de l’Union européenne, à un « arrêt d’asile » et à « pas d’écoles, de corans et de mosquées islamiques ». Il avait auparavant comparé le Coran à Mein Kampf.

Wilders a d’abord été membre de la Chambre des représentants du Parti populaire de centre-droit pour la liberté et la démocratie, où il a encadré un jeune futur Premier ministre, Mark Rutte, avant de quitter le parti et de créer son propre Parti pour la liberté.

Il est également un fervent partisan d’Israël et préconise le transfert de l’ambassade des Pays-Bas à Jérusalem et la fermeture du poste diplomatique néerlandais à Ramallah, siège de l’Autorité palestinienne.

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