WizzAir est récemment devenue la première compagnie aérienne européenne à lancer un pass annuel « All you can fly » au prix de lancement de 499 € par an, passant à 599 € par an à partir du 16 août.
Depuis que WizzAir a récemment lancé son pass « All you can fly », de nombreuses spéculations ont eu lieu quant à savoir si les forfaits de vol illimité en valent la peine et quelles autres compagnies aériennes pourraient suivre l’exemple de WizzAir.
Les voyages post-pandémie continuent de connaître une forte demande, le Conseil mondial du voyage et du tourisme (WTTC) s’attendant à ce que 2024 soit une année record, le secteur du voyage et du tourisme étant susceptible de contribuer à hauteur de 11,1 billions de dollars (10,09 billions d’euros) à l’échelle mondiale.
Selon le Baromètre mondial du tourisme de l’ONU, les voyages internationaux ont augmenté d’environ 20 % au premier trimestre 2024 par rapport au même trimestre de l’année dernière, pour atteindre environ 285 millions de voyageurs.
Les voyageurs sont donc de plus en plus à la recherche de meilleures offres de voyage et de vols offrant un bon rapport qualité-prix. La crise du coût de la vie qui perdure dans plusieurs régions du monde a également contribué à ce changement en réduisant considérablement le revenu disponible.
Les offres de vols illimités sont-elles vraiment une bonne affaire ?
De nos jours, de nombreuses compagnies aériennes proposent des offres et des pass multi-destinations, multi-vols ou vols illimités, comme WizzAir, Frontier Airlines, Air Canada et Porter Airlines, pour n’en citer que quelques-unes.
Ces offres sont généralement commercialisées comme offrant un potentiel d’économies important et permettant aux voyageurs passionnés de partir à l’aventure plusieurs fois par an.
Toutefois, ce n’est pas toujours le cas, car dans de nombreux cas, il existe de nombreux pièges cachés.
Un certain nombre de nouvelles offres de vols illimités peuvent être limitées en nombre d’adhérents. Par exemple, le nouveau pass « All you can fly » de WizzAir propose actuellement un maximum de 10 000 adhérents. Ces adhérents sont répartis dans plusieurs aéroports des destinations desservies par la compagnie aérienne, en Europe, au Moyen-Orient, en Afrique du Nord et en Asie centrale.
Parmi ces destinations, plusieurs aéroports européens populaires, comme Londres Gatwick, Londres Luton, Athènes, Barcelone El Prat et Paris Orly, entre autres, affichent déjà complet. Cela signifie que les voyageurs qui prévoient d’effectuer la plupart de leurs trajets depuis ces aéroports ne pourront plus bénéficier d’un pass « All you can fly », jusqu’à ce que de nouveaux abonnements soient mis en vente.
Pour l’instant, WizzAir n’a révélé aucune information sur la date, le nombre et la nature des abonnements qui pourraient être proposés. Par conséquent, même s’ils sont prêts à payer, les voyageurs risquent de passer à côté d’abonnements à des vols illimités, car l’aéroport de leur choix se vend très rapidement.
Ces offres de vols incluent souvent des frais supplémentaires tels qu’un forfait par vol, qui est généralement fixé à un montant symbolique, comme 9,99 € dans le cas de WizzAir. De même, les voyageurs peuvent également être amenés à payer leurs sièges, ainsi que les frais de bagages, s’ils souhaitent emporter des bagages enregistrés ou des bagages à main, car seuls les effets personnels sont généralement inclus dans le prix de l’offre.
Il va sans dire que d’autres extras tels que des collations ou des boissons ne sont pas non plus inclus.
Certains vols peuvent également ouvrir les réservations seulement quelques jours à l’avance. Frontier Airlines permet aux voyageurs internationaux utilisant leur pass « GoWild! All you can fly » de réserver des vols internationaux 10 jours à l’avance, tandis que les vols intérieurs ne peuvent être réservés qu’un jour à l’avance. Des frais de réservation anticipée sont facturés au cas où les passagers souhaiteraient réserver leur voyage encore plus tôt.
Les réservations WizzAir pour le pass « All you can fly » sont ouvertes trois jours à l’avance.
Ainsi, plusieurs de ces offres de vols illimités peuvent être destinées aux voyageurs spontanés, tout en n’étant potentiellement pas adaptées aux voyageurs qui aiment planifier à l’avance.
De même, les vols de retour n’étant ouverts que trois jours à l’avance et les places n’étant pas garanties, les voyageurs peuvent se retrouver dans l’impossibilité de revenir aux dates choisies et être contraints de faire preuve de plus de flexibilité. Ces offres peuvent donc ne pas convenir aux voyages plus longs.
Dans certains cas, cela peut également signifier débourser plus d’argent pour réserver un vol régulier afin de pouvoir revenir quand vous en avez besoin. Certaines compagnies aériennes n’offrent également que des crédits de vol aller simple, ce qui peut obliger les voyageurs à se procurer un billet aller-retour.
Les compagnies aériennes comme Air Canada ont également considérablement limité les itinéraires de vol, permettant aux voyageurs de choisir un seul itinéraire, d’une destination à une autre, au lieu de combiner et d’associer des destinations. Cependant, ce type de forfait pourrait être utile aux étudiants et aux voyageurs d’affaires réguliers.
Pour les compagnies aériennes low cost comme WizzAir, qui proposent déjà régulièrement des vols à prix réduits, les voyageurs peuvent être amenés à prendre l’avion extrêmement souvent afin de profiter au maximum de leur pass, qui ne correspond pas toujours à leurs horaires.
Ainsi, même si les offres de vols illimités peuvent sembler attrayantes au début, leur caractère avantageux ou non dépend en fin de compte de la fréquence à laquelle elles sont utilisées et du type de voyageur.