Les événements clés de cette semaine présentés par Robert Hodgson, journaliste principal en matière d’énergie et d’environnement
Dates clés de l’agenda
Lundi 29 avril : la conférence de la Commission européenne sur le rôle du budget de l’UE comprendra des interventions des présidentes du FMI et de la BEI, Kristalina Georgieva et Nadia Calvino, ainsi que des premiers ministres polonais et belge Donald Tusk et Alexander de Croo.
Lundi 29 avril : les diplomates négocieront la directive sur les revendications vertes au sein du Conseil de l’UE.
Mardi 30 avril : Conseil de partenariat numérique UE-Japon.
À l’honneur
En ce qui concerne les émissions de gaz à effet de serre, tout le monde semble viser le « zéro net » ces jours-ci – mais les lecteurs pourraient bien se demander comment des entreprises comme IKEA à McDonalds, sans parler des géants pétroliers comme Shell et le norvégien Equinor, envisagent d’y parvenir.
Le passage aux énergies renouvelables (il existe un marché croissant pour les contrats d’achat d’électricité verte) fait souvent partie du plan. Mais il en va de même, dans de nombreux cas, de la compensation carbone : la pratique consistant à payer quelqu’un d’autre pour réduire ses émissions et à s’en attribuer le mérite, ou à acheter des certificats attestant que des arbres ont été plantés ou que le dioxyde de carbone atmosphérique a été séquestré.
Les affirmations basées sur la compensation concernant le respect du climat des produits et services ont récemment été interdites dans le cadre du volet « responsabilisation des consommateurs » de la nouvelle législation sur les « allégations vertes » adoptée en février. Fini donc les vols à zéro émission – du moins jusqu’à ce que les compagnies aériennes passent aux carburants synthétiques à faible teneur en carbone.
Mais les déclarations de réduction de l’empreinte carbone au niveau des entreprises ne sont pas encore couvertes par de telles règles : ce front de la campagne anti-greenwashing sera couvert par la directive sur les allégations vertes proprement dite. Les députés ont adopté une ligne dure, convenant le mois dernier que ce genre de choses devrait être limité à un minimum soigneusement réglementé, le recours à la compensation externalisée n’étant autorisé que pour les « émissions résiduelles » qui subsistent une fois qu’une entreprise a pris toutes les mesures viables pour réduire émissions en interne. Les États membres n’ont cependant pas encore formulé de position commune sur la proposition – et tout porte à croire qu’ils s’orientent vers une position un peu moins belliciste que celle du Parlement.
La Belgique espère parvenir à un accord intergouvernemental sur cette proposition clé du pacte vert avant la fin de sa présidence du Conseil de l’UE dans un peu plus de deux mois, ce qui signifie que les négociations interinstitutionnelles pourraient commencer dès qu’un parlement fraîchement électoral se réunira en juillet. À cette fin, les délégués nationaux se réuniront lundi à huis clos pour discuter en groupe de travail d’une nouvelle proposition de compromis.
L’Observatoire de l’Europe a appris de source diplomatique qu’il ne restait plus grand-chose à discuter de nature « hautement politique » – mais une question en suspens concerne les règles d’utilisation des crédits carbone – la question susmentionnée de la compensation. Les délégués devraient également discuter d’une procédure de vérification simplifiée, tout en appelant à minimiser la charge administrative supplémentaire pour les entreprises. Les groupes écologistes craignent, en particulier dans un contexte où la compétitivité occupe une place de plus en plus importante dans l’agenda politique, que certains types de revendications puissent même être exemptés d’un examen attentif.
La première proposition de compromis belge, discutée le mois dernier, a été jugée trop restrictive pour certains Etats membres, a indiqué la source. Mais « l’ambiance générale autour de la table » suggérait qu’un accord était à portée de main, et l’objectif de la Belgique d’obtenir une « approche générale » sur un autre dossier vert avant la fin de son mandat semble réalisable.
Il reste cependant à voir ce que cela signifie pour les multinationales et leurs prétentions vertes. Les groupes environnementaux surveillent de près quelles sont les exigences imposées aux entreprises : non seulement dans quelle mesure elles peuvent compter sur la compensation, mais aussi si – comme les députés le souhaitent massivement – elles devraient être obligées de révéler au grand public les stratégies de décarbonation qui étayent leurs revendications. public, et pas seulement sur demande adressée aux régulateurs.
Alternative pour l’Allemagne
L’arrestation de son assistant accrédité pour espionnage au profit de la Chine n’a pas dissuadé l’eurodéputé Maximilian Krah, membre d’Alternative für Deutschland (AfD), de continuer à mener la liste de son parti d’extrême droite allemand pour les prochaines élections européennes. En 2022, Jörg Meuthen, alors leader de l’AfD, a quitté le parti, craignant qu’il ne penche trop à droite, rejoignant un grand groupe d’eurodéputés qui ont mis fin à cette législature après avoir quitté les partis avec lesquels ils ont commencé le parlement.
Sondage politique
À la fin de son mandat, la 10e législature élue du Parlement européen devrait-elle siéger :
Rien qu’à Bruxelles
À Bruxelles et Strasbourg
Résultats du sondage précédent :