Des restrictions restent en vigueur à l’encontre de l’ancien président ukrainien accusé de soutenir Poutine, malgré une décision judiciaire rendue hier en sa faveur.
L’ancien président ukrainien Viktor Ianoukovitch et son fils Oleksandr restent sous le coup des sanctions de l’UE malgré une décision de justice rendue hier (20 décembre), a déclaré un porte-parole de la Commission européenne.
Le bloc a imposé des interdictions de voyager et des gels d’avoirs à l’encontre de près de 2 000 personnes et entreprises liées à la Russie en représailles à l’annexion de la Crimée et à l’invasion de l’Ukraine qui a suivi.
Mais un tribunal de l’UE a annulé hier la décision de 2021 d’inscrire les deux hommes sur la liste, se rangeant du côté des arguments de l’ex-président selon lesquels il n’avait pas bénéficié d’un procès équitable en Ukraine.
Ianoukovitch et son fils « restent sur la liste du régime de sanctions contre l’intégrité territoriale de l’Ukraine », a déclaré à L’Observatoire de l’Europe Peter Stano, principal porte-parole de la Commission pour les affaires étrangères, dans un communiqué envoyé par courrier électronique, ajoutant que le jugement du 20 décembre « n’affecte pas cela ».
« Les États membres du Conseil font tout leur possible pour garantir que les inscriptions répondent à toutes les exigences juridiques telles que définies par les tribunaux de l’UE », a ajouté Stano, après que le Tribunal a critiqué la justification initiale de l’imposition de sanctions.
Ianoukovitch a été reconnu coupable de trahison par un tribunal ukrainien, à l’issue d’un procès qui, selon ses avocats, était politiquement motivé et inéquitable sur le plan procédural. La Cour de l’UE a déclaré que le Conseil aurait dû vérifier qu’il avait le droit de se défendre lorsqu’il l’a sanctionné en 2021.
En août 2022, le Conseil de l’UE a de nouveau sanctionné les deux hommes, affirmant que l’ancien président avait appelé le Russe Vladimir Poutine à envoyer des troupes en Ukraine.
Le Conseil a cité Alexandre Ianoukovitch comme ayant des liens commerciaux avec des séparatistes pro-russes dans la région du Donbass en Ukraine.
Ianoukovitch et son fils ont également fait appel de l’inscription sur la liste d’août 2022, dans deux affaires qui n’ont pas encore été entendues.