Les événements clés de la semaine sélectionnés par le journaliste principal chargé de l’environnement, Robert Hodgson
Dates clés de l’agenda
• Lundi 25 mars : les ministres de l’Environnement débattront à Bruxelles de l’objectif climatique de l’UE pour 2040.
• Mardi 26 mars : réunion ministérielle de haut niveau à Bruxelles sur l’avenir de la politique climatique organisée par la présidence belge du Conseil de l’UE.
• Mardi 26-mercredi 27 mars : Conférence de haut niveau à Bruxelles sur l’avenir de l’Union européenne de la santé.
À l’honneur
Cette semaine, la question de l’action climatique revient à l’ordre du jour à Bruxelles, les ministres de l’Environnement devant débattre en public aujourd’hui (25 mars) de la recommandation de la Commission européenne concernant un objectif de 2040 visant à réduire les émissions nettes de gaz à effet de serre à 90 % par rapport aux niveaux de 1990.
L’UE a convenu d’une réduction de 55 % d’ici la fin de la décennie en cours (nous en sommes actuellement à 32,5 %) et un effort considérable sera nécessaire au cours des prochaines années. La volonté d’accepter un objectif 2040 tout aussi, sinon plus ambitieux, sera un test décisif de l’engagement du bloc à atteindre son objectif de zéro émission nette d’ici 2050. Le conseil consultatif scientifique de l’UE a recommandé 90 % comme minimum requis.
Il appartiendra à la prochaine Commission européenne de présenter une proposition législative. Ainsi, plutôt que de débattre à ce stade sur un objectif précis, la présidence belge du Conseil de l’UE a invité les diplomates à réfléchir plus largement à la manière dont l’Europe devrait évoluer vers la neutralité climatique. Quelles seront les « conditions favorables importantes » après 2030, et quels secteurs économiques ont le plus grand potentiel d’y contribuer ?
Le sommet du Conseil Environnement intervient quelques jours seulement après que près de la moitié des membres de l’UE ont appelé à une relance de l’industrie nucléaire européenne – et, en fait, mondiale –, plusieurs premiers ministres affirmant que les objectifs climatiques de l’UE seraient inaccessibles sans cela.
Le même jour, plus de 100 dirigeants d’entreprises ont appelé les décideurs politiques à soutenir un objectif de 90 %, dans une lettre ouverte soutenue, entre autres, par IKEA, Coca Cola, Unilever, Google et le géant européen de l’énergie nucléaire EDF.
Cela arrive, bien sûr, à un moment où les hommes politiques ont inexorablement l’esprit tourné vers leurs électeurs, avec les élections européennes de juin (restez avec nous pour toutes les dernières informations) – et en Belgique (le même jour), en Croatie, en Lituanie et en Autriche. ils devraient également suivre le Portugal dans le choix de leur prochain gouvernement national cette année.
Beaucoup sont visiblement réticents à faire des déclarations audacieuses d’intention environnementale, voire à s’opposer ouvertement au Green Deal comme stratégie de campagne – au moment de la rédaction de cet article, le sort de la loi sur la restauration de la nature est en jeu alors que les gouvernements hésitent sur un accord politique conclu avec Les députés européens.
Les délibérations ministérielles sur les mesures à prendre en matière de climat se poursuivront à huis clos mardi (26 mars), lorsque la Belgique accueillera une session dédiée sur le thème « vers une société climatiquement neutre et résiliente en 2050 ». Cela devrait contribuer à l’élaboration du prochain programme stratégique de l’UE, que les chefs de gouvernement devraient adopter en juin, et qui définira l’orientation politique du bloc de 2024 à 2029.
Acteurs politiques
La fusion nucléaire
Les dirigeants de 11 États membres ont soutenu une déclaration en faveur de l’énergie nucléaire lors d’un sommet historique sur l’énergie nucléaire à Bruxelles la semaine dernière (21 mars). Parmi eux, le président français Emmanuel Macron, qui affirme que les investissements nucléaires contribueront à l’élimination progressive du charbon et pourraient constituer une solution rapide pour faire face à l’intermittence des énergies renouvelables. La conférence s’est heurtée à l’opposition des militants de Greenpeace, dont Lorelei Limousin, qui a manifesté devant le lieu de la conférence pour rejeter comme un « conte de fées » l’idée selon laquelle la construction de davantage de réacteurs contribuerait à ralentir la hausse de la température mondiale.
Sondage politique
Environ la moitié des gouvernements de l’UE ont signé une déclaration appelant à une relance nucléaire mondiale. Les centrales nucléaires européennes devraient-elles :
Être mis hors service
Compléter les énergies renouvelables
Bénéficiez d’un coup de pouce financier
Vote
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Résumé des données
La Commission envisage une loi sur les biotechnologies pour stimuler le secteur des sciences de la vie du bloc