Panique alors qu'une réplique secoue un village marocain près de l'épicentre du séisme

Jean Delaunay

Panique alors qu’une réplique secoue un village marocain près de l’épicentre du séisme

Un village montagneux du Maroc a ressenti de nouvelles secousses mercredi suite au tremblement de terre de la semaine dernière qui a secoué le pays.

Des séquences vidéo dramatiques ont montré des secouristes, des villageois et des journalistes contraints de se mettre en sécurité au moment où une réplique se fait sentir dans le village d’Imi N’Tala, près de l’épicentre du tremblement de terre qui a frappé le Maroc la semaine dernière.

Lors de la réplique, un rocher est tombé dans la région des montagnes du Haut Atlas, blessant légèrement une personne.

Le Maroc est profondément en deuil, le bilan le plus récent, mardi, faisant état d’au moins 2 901 morts et 5 530 blessés lors du séisme de magnitude 6,8 qui a frappé vendredi soir.

Des équipes de secours étaient présentes dans la région pour intensifier leurs efforts dans les villages dévastés alors que les chances de retrouver des survivants s’amenuisent.

Des véhicules remplis de fournitures parcouraient les routes de montagne sinueuses pour livrer de la nourriture et des tentes dont les survivants avaient désespérément besoin. Il s’agit du tremblement de terre le plus puissant jamais enregistré dans le pays et le plus meurtrier depuis plus de six décennies.

Les équipes de recherche parcouraient toujours les décombres à la recherche de survivants. Le Maroc a désormais largement dépassé le délai de 72 heures au cours duquel les sauvetages sont considérés comme les plus probables, mais dans certains cas, les survivants sont retrouvés bien au-delà de ce délai.

Des villages de montagne durement touchés

Les habitants des montagnes isolées du Haut Atlas vivent traditionnellement dans des maisons traditionnelles en pisé. Les secousses du séisme les ont cependant transformés en décombres et en poussière.

De nombreux citoyens marocains se sont précipités pour aider les victimes du séisme en leur fournissant de la nourriture, de l’eau, des couvertures et d’autres aides ou en donnant du sang pour aider à soigner les blessés, un effort auquel s’est associé l’équipe nationale de football.

Dans le centre touristique de Marrakech, dont le centre historique classé au patrimoine mondial de l’UNESCO a subi des fissures et d’autres dommages, de nombreuses familles ont encore dormi dehors pour une cinquième nuit, blotties dans des couvertures sur les places publiques par peur des répliques.

Le défi de la reconstruction

Le Maroc a autorisé les équipes de secours venues d’Espagne, de Grande-Bretagne, du Qatar et des Émirats arabes unis, mais a jusqu’à présent décliné les offres de plusieurs autres pays, dont les États-Unis, la France et certains pays du Moyen-Orient.

Il s’agit du séisme le plus meurtrier au Maroc depuis celui de 1960 qui a détruit Agadir, sur la côte atlantique, tuant entre 12 000 et 15 000 personnes.

Les Nations Unies estiment que plus de 300 000 personnes ont été touchées, dont un tiers sont des enfants.

L’effort de reconstruction devrait être énorme pour ce pays d’Afrique du Nord qui souffrait déjà de difficultés économiques et d’années de sécheresse et qui craint désormais un ralentissement du secteur crucial du tourisme.

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