Last month, tourism minister Sandiaga Uno warned that the situation in south Bali was verging on overtourism.

Milos Schmidt

« Nous devons éviter que les touristes ne deviennent des ennemis publics » : interdiction de nouveaux hôtels alors que le surtourisme menace Bali

Le mois dernier, le ministre du Tourisme, Sandiaga Uno, a averti que la situation dans le sud de Bali risquait d’entraîner un surtourisme.

Bali est depuis longtemps une destination touristique prisée, mais l’afflux croissant de visiteurs exerce une pression sur les infrastructures locales et met en danger l’environnement.

Craignant que le surtourisme ne devienne ingérable, les autorités indonésiennes ont décrété une suspension temporaire de la construction de nouveaux hôtels dans certaines zones de l’île.

Cette mesure vise à freiner le surdéveloppement et à réduire la pression sur les services locaux.

Depuis la levée des restrictions liées à la pandémie, le tourisme a connu une reprise rapide. Au premier semestre 2024, 2,9 millions de visiteurs étrangers sont arrivés via l’aéroport de Bali, selon le bureau indonésien des statistiques.

L’interdiction d’ouvrir des hôtels à Bali pourrait rester en vigueur pendant une décennie

Le moratoire s’appliquera à la construction de nouveaux hôtels, villas et discothèques dans certaines zones de Bali.

Les autorités n’ont pas confirmé combien de temps la mesure sera en vigueur, mais le ministre de l’Intérieur Luhut Pandjaitan a déclaré, selon le site d’information Detik, qu’elle pourrait durer jusqu’à une décennie.

Le nombre d’hôtels à Bali est passé de 507 en 2019 à 541 en 2023.

Bali : « Une augmentation de 10 % pourrait nous conduire vers le surtourisme »

Alors que le tourisme a repris après la pandémie, les services de Bali ont été mis à rude épreuve.

Le mois dernier, le ministre du Tourisme, Sandiaga Uno, a averti que la situation dans le sud de Bali risquait d’entraîner un surtourisme.

Les habitants sont de plus en plus frustrés par l’augmentation du trafic et le comportement irresponsable des touristes.

Des vidéos ont fait surface montrant des visiteurs prenant des photos nues sur des sites sacrés, se déshabillant et s’introduisant dans des cérémonies du temple, et s’exhibant en conduisant une moto.

Environ 200 000 étrangers vivent à Bali, ce qui entraîne une hausse du chômage et de la criminalité.

Bali est désormais également un lieu populaire pour les nomades numériques qui s’installent sur l’île pendant plusieurs mois.

En février, les autorités ont introduit une taxe touristique de 150 000 roupies (8,15 €) pour les visiteurs étrangers afin de préserver sa culture.

Les autorités indiquent également qu’elles prévoient une liaison ferroviaire entre l’aéroport et les sites touristiques populaires afin d’alléger la pression sur les routes très fréquentées.

« Une augmentation de 10 % pourrait nous pousser vers le territoire du surtourisme », a déclaré Uno, cité par l’agence de presse nationale Antara.

« Il faut éviter une situation comme celle de Barcelone, où les touristes deviennent des ennemis publics. »

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