Les événements clés de la semaine présentés par Jeremy Fleming-Jones, rédacteur en chef de la politique européenne d’L’Observatoire de l’Europe
Dates clés de l’agenda
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Lundi 29 juillet : la Cour de justice de l’Union européenne rendra ses décisions définitives avant les vacances d’été.
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Mi-août ou fin août : la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, sera de retour à Bruxelles pour entamer les discussions avec les États membres concernant les nominations des commissaires.
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Vendredi 30 août : Date limite de soumission des candidatures aux postes de commissaires par les États membres.
À l’honneur
L’élection des présidents et vice-présidents de ses 20 commissions et sous-commissions étant désormais terminée, les 720 membres du Parlement européen vont désormais se disperser dans les 27 États membres de l’UE pour les vacances d’été avant de se réunir à nouveau en septembre.
Avec deux nouveaux groupes d’extrême droite, la plus forte baisse de la représentation féminine depuis 1979 et une moyenne d’âge de 50 ans, le compendium d’L’Observatoire de l’Europe donne un aperçu de la façon dont l’instance qui reviendra à l’automne différera de la dernière assemblée.
Contrairement aux députés européens, la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, reviendra de vacances à la mi-août et entamera une série de sondages et d’entretiens pour déterminer quelle liste de commissaires choisir pour son nouveau mandat.
Comme le montre le suivi des commissaires d’L’Observatoire de l’Europe, tous les pays n’ont pas encore procédé à des nominations formelles. Nous mettrons à jour le document au cours de l’été, à mesure que chaque pays décidera qui il entend envoyer à Bruxelles et pour quels postes il fera pression.
Comme nous l’avons déjà signalé, peu de pays semblent avoir pris en compte la demande de von der Leyen de nommer des candidats hommes et femmes. Sur les 13 pays qui ont annoncé des noms, quatre n’ont nommé que des hommes, et quatre autres sont des hommes qui reviendront à la Commission pour son nouveau mandat.
L’équilibre entre les sexes ajoute une dimension supplémentaire aux considérations stratégiques que les États membres doivent prendre en compte lors de la sélection des candidats. Ils doivent également trouver un équilibre entre les personnalités qu’ils sélectionnent et les rôles qu’ils pourraient préférer viser.
Les candidats seront présentés au Parlement européen à l’automne, à son retour. Chaque candidat sera alors interrogé par des commissions spécialisées avant que les députés ne votent pour approuver ou non le collège dans son ensemble.
Les décideurs politiques
Le conflit israélo-palestinien s’étend à la formation des commissions parlementaires.
Lors de la réunion inaugurale de la sous-commission des droits de l’homme (DROI), le 23 juillet, le vote pour la troisième vice-présidence a été reporté à septembre, la candidate proposée par La Gauche, Rima Hassan, n’étant pas acceptable pour le groupe PPE. Franco-palestinienne, Rima Hassan est connue pour son militantisme fervent en faveur de la reconnaissance de la Palestine. François-Xavier Bellamy, tête de liste française du PPE, s’est opposé à sa nomination, citant des déclarations de celle-ci selon lesquelles les attaques du 7 octobre contre Israël seraient légitimes. Il s’est justifié dans une vidéo postée sur X, affirmant que « ses propos la disqualifient à jamais de s’exprimer sur les droits de l’homme ». Rima Hassan a répondu par un message cinglant : « La lâcheté qui vous pousse ici est la même que celle de votre regard vide et évasif lorsque je vous croise dans les couloirs du Parlement européen. Tremblez. Ce n’est que le début ». « Vos menaces ne m’intimident pas, et je ne vois rien devant quoi trembler », a rétorqué Bellamy. Cet affrontement sur X pourrait bien finir devant les tribunaux, puisque Bellamy a annoncé le 25 juillet avoir déposé une plainte contre Hassan.
Plus d’informations sur l’histoire avec la journaliste d’Euronew Mared Gwyn Jones.