Meta commence à bloquer le contenu des nouvelles au Canada en raison de la nouvelle loi sur le paiement des éditeurs

Jean Delaunay

Meta commence à bloquer le contenu des nouvelles au Canada en raison de la nouvelle loi sur le paiement des éditeurs

Meta a commencé à bloquer le contenu des nouvelles au Canada en raison d’une nouvelle loi obligeant l’entreprise à payer les éditeurs.

Meta, la société mère de Facebook et d’Instagram, a commencé à bloquer le contenu des nouvelles au Canada en raison d’un projet de loi qui obligera le géant de la technologie à commencer à payer les éditeurs pour le contenu.

« Nous avons commencé le processus de fin de la disponibilité des nouvelles au Canada. Les changements seront déployés dans quelques semaines », a déclaré Andy Stone, responsable des communications chez Meta.

« Comme nous l’avons toujours dit, la loi est basée sur une prémisse fondamentalement erronée. Et, malheureusement, la seule façon raisonnable de nous conformer est de mettre fin à la disponibilité des informations au Canada. »

Sur les réseaux sociaux, plusieurs Canadiens ont partagé mardi des captures d’écran montrant des comptes de médias inaccessibles.

Le contenu partagé par Radio Canada sur l’une de ses pages Facebook a été bloqué quelques minutes après sa publication, a indiqué le diffuseur public.

La loi canadienne sur les nouvelles en ligne (projet de loi C-18) s’inspire d’une législation similaire introduite en Australie et vise à aider le secteur canadien des médias en difficulté.

Il oblige les géants de la technologie à conclure des accords commerciaux équitables avec les médias locaux pour le contenu diffusé sur leurs plateformes, sous peine d’arbitrage exécutoire.

Selon un rapport parlementaire publié en octobre 2022, la législation pourrait fournir aux journaux canadiens environ 330 millions de dollars canadiens (226 millions d’euros) par an.

Mais selon Meta, les agences de presse utilisent volontairement Facebook et Instagram pour augmenter leur lectorat et leurs profits.

« C’est irresponsable », a déclaré la ministre du Patrimoine du Canada, Pascale St-Onge, dans un communiqué.

« Ils préfèrent empêcher leurs utilisateurs d’accéder à des informations locales et de bonne qualité au lieu de payer leur juste part aux organes de presse ».

Elle a ajouté que Google et Facebook génèrent 80 % de tous les revenus publicitaires numériques au Canada.

« Une presse libre et indépendante est fondamentale pour notre démocratie », a ajouté le ministre, soulignant que d’autres pays envisageaient d’imposer des lois similaires.

Google a déclaré qu’il supprimerait également les liens d’actualités au Canada une fois la loi entrée en vigueur.

Laisser un commentaire

neuf − cinq =