Pour une petite nation insulaire, Maurice abrite une diversité d’espèces à couper le souffle. Protégées par 150 kilomètres de récifs coralliens, ses eaux regorgent de bancs de poissons tropicaux, tandis que sa myriade d’espèces d’oiseaux – dont certaines endémiques du pays – en font un Saint Graal pour les ornithologues.
Connue comme le « joyau de l’océan Indien », les divers habitats de l’île comprennent de vastes plages, des paysages volcaniques, des lagons turquoise, des montagnes et des forêts tropicales humides, une grande partie de son relief unique étant protégée dans le cadre de réserves naturelles.
Les efforts de conservation ont joué un rôle déterminant dans la protection de certaines espèces. Le dodo, l’habitant le plus célèbre de l’île Maurice, ne reviendra pas (bien qu’il y ait des rumeurs selon lesquelles des ingénieurs génétiques tenteraient d’y parvenir), mais le pigeon rose, la crécerelle de Maurice et la perruche écho ont tous été ramenés du bord de l’extinction.
Il existe différentes manières de découvrir tout ce que l’île a à offrir, des promenades guidées à travers les zones protégées aux excursions en bateau et à la plongée avec tuba. Les familles sont de plus en plus bien accueillies, avec des excursions et des activités sur mesure pour faire découvrir aux plus jeunes visiteurs les merveilles naturelles de ce pays à la diversité unique.
La vie dans l’océan
Les vastes récifs coralliens qui protègent l’île abritent une vaste gamme de vie aquatique ; environ 400 espèces différentes au total. Des nuages de poissons-anges, de poissons-papillons, de poissons-perroquets et de poissons-chirurgiens aux couleurs caricaturales glissent sous la surface, et si vous êtes chanceux, vous pourrez apercevoir une tortue imbriquée ou une tortue verte se nourrissant des formations coralliennes.
Les fonds marins eux-mêmes regorgent de vie, et les rochers et les récifs sont couverts d’anémones de mer, de balanes et de patelles. Les crabes ermites et à points rouges se faufilent à travers les éponges et les coraux.
Plus au large, des baleines à bosse et des cachalots sont parfois aperçus, ainsi que des dauphins et des poissons d’eau profonde tels que le marlin, l’espadon, les requins et le poisson-voile distinctif, nommé pour ses nageoires dorsales surdimensionnées.
La plongée en apnée dans les eaux chaudes et peu profondes de l’île Maurice est l’une des activités les plus enrichissantes que l’on puisse trouver, et l’équipement peut être acheté ou loué dans toute l’île. Les sorties de pêche en haute mer s’effectuent principalement à partir de la côte ouest, tandis que des centres de plongée sous-marine se trouvent à divers endroits.
Jardins et forêts
Sur les quelque 700 espèces de plantes indigènes de l’île, plus de la moitié sont endémiques et comptent certaines des plus rares au monde.
Le meilleur endroit pour les voir de près est le vaste jardin botanique Sir Seewoosagur Ramgoolam, à proximité de la ville de Pamplemousses. Ce magnifique parc a été créé au début du XVIIIe siècle et constitue aujourd’hui le plus grand jardin botanique de l’hémisphère sud.
En son cœur se trouve l’étang de nénuphars géants, dont les feuilles sont plus grosses que des plateaux à thé. Les fleurs spectaculaires et la variété éblouissante des palmiers méritent à elles seules une visite, mais les enfants adoreront les tortues géantes, les éclairs rouges et verts des oiseaux en hauteur et la population de cerfs de plus en plus intrépide.
La forêt dense du parc national des Gorges de la Rivière Noire est un autre bon endroit pour découvrir la vie végétale indigène, notamment dans le cadre d’une visite guidée. Cela va des promenades douces aux longues randonnées et convient à la plupart des âges et des capacités.
Protéger la faune
Les Gorges de la Rivière Noire abritent également une richesse d’oiseaux mauriciens, dont deux de ses espèces menacées : le pigeon rose et la crécerelle de Maurice. En 1974, il n’y avait que quatre de ces crécerelles dans la nature, mais un programme de reproduction minutieux a permis d’en élever des centaines en captivité puis de les relâcher, portant leur nombre à ce que l’on estime aujourd’hui à 600.
Le pigeon rose a connu une réussite similaire et on pensait autrefois qu’il était éteint. On compte aujourd’hui environ 400 de ces créatures aux couleurs gaies qui volent, principalement dans le parc des Gorges de Rivière Noire et dans la petite réserve naturelle de l’Île aux Aigrettes.
Petite île située à environ 800 mètres de la côte, l’Île aux Aigrettes ne peut être visitée qu’avec un guide et un maximum de 20 visiteurs sont autorisés à la fois. Autrefois célèbre pour être le site du dernier dodo, c’est aujourd’hui un écosystème dynamique, où vous verrez des tortues d’Aldabra, des geckos rayés spectaculaires et le scinque de Telfair, une sorte de lézard.
L’île abrite également plusieurs espèces d’oiseaux époustouflantes : le corps mauricien à tête rouge ; parmi eux, la perruche écho vert vif et le moucherolle paradisiaque bleu, gris et orange.
De nombreux oiseaux et animaux doivent leur existence à la Mauritius Wildlife Foundation (MWF). Créé en 1984 par le naturaliste et auteur Gerald Durrell, le MWF a contribué à la restauration des habitats, aux programmes de reproduction et à la réintroduction d’espèces indigènes. Il a également œuvré à sensibiliser le public à la nécessité de protéger activement les écosystèmes fragiles du pays.
Le tourisme joue un rôle essentiel en soutenant ces efforts en contribuant à l’économie et en garantissant que la biodiversité unique de Maurice fera le plaisir de nombreuses générations de visiteurs à venir.