Macron remporte un vote surprise qui maintient les espoirs de coalition en vie

Martin Goujon

Macron remporte un vote surprise qui maintient les espoirs de coalition en vie

PARIS — Le parti d’Emmanuel Macron a formé une alliance de dernière minute avec des députés de droite pour remporter un vote clé au Parlement jeudi, qui ouvre la porte à un rôle plus important que prévu du président français dans la formation du prochain gouvernement du pays.

Les deux groupes politiques ont formé une alliance ad hoc pour réélire Yaël Braun-Pivet à la tête de l’Assemblée nationale, la quatrième plus haute fonctionnaire de l’Hexagone. Le scrutin a été largement considéré comme un test pour voir qui pourrait travailler ensemble au sein d’un Parlement français divisé pour nommer un futur Premier ministre.

En unissant leurs forces, les centristes et le centre-droit ont profité de l’élan politique tout en portant un coup dur à leurs rivaux plus à gauche.

Ce vote spectaculaire a eu lieu seulement 11 jours après que le Nouveau Front populaire (NFP), une large alliance de partis de gauche, a remporté une victoire surprise lors des élections anticipées de cet été, remportant le plus grand nombre de sièges mais étant loin d’obtenir la majorité absolue.

Le résultat non concluant des élections a plongé la politique française dans la tourmente, menaçant la deuxième économie de l’UE de mois, voire d’années, de paralysie politique.

Mais le vote de jeudi soir à l’Assemblée nationale indique qu’un chemin étroit pour sortir de l’impasse est peut-être en vue.

La course à la primaire a été serrée. Après le retrait du candidat de centre droit à l’issue du premier tour du scrutin à trois tours, Braun-Pivet et son adversaire de gauche, le député communiste André Chassaigne, se sont retrouvés séparés par seulement huit voix. Braun-Pivet a finalement gagné grâce au soutien de quelques députés non affiliés.

Malgré leur succès grâce à l’unité, le camp de Macron et les conservateurs pourraient ne pas poursuivre leur partenariat.

Les conservateurs ont publiquement rejeté la perspective d’une coalition totale avec le camp pro-Macron, mais ils ont régulièrement signalé leur ouverture à la recherche d’un terrain d’entente sur la politique – en proposant un « paquet législatif » axé sur des mesures visant à « mieux reconnaître le travail et à restaurer l’autorité ».

Le NFP semble aujourd’hui plus proche que jamais de l’effondrement. Les querelles et les luttes intestines au sein de l’alliance l’ont empêché de se rallier à un seul candidat au poste de premier ministre, et même s’entendre sur Chassaigne, un parlementaire sympathique et respecté, a nécessité des négociations qui ont duré jusqu’à la veille du vote.

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