Le chancelier allemand Olaf Scholz a reçu mercredi le président français Emmanuel Macron à Berlin. Lors de la quatrième visite de Macron en Allemagne cette année, le dirigeant français a exprimé ses inquiétudes quant à l’avenir de l’Europe.
Le président français Emmanuel Macron a discuté des tarifs chinois sur les véhicules électriques (VE), de l’escalade des tensions au Moyen-Orient et de l’avenir de l’Europe lors d’une visite à Berlin avec le chancelier allemand Olaf Scholz.
Scholz a souligné la nécessité d’un cessez-le-feu dans un contexte de tensions croissantes entre Israël et l’Iran dans la matinée à la Chancellerie, où Macron s’est engagé à soutenir Israël en augmentant la présence militaire française au Moyen-Orient.
Macron a averti que l’Union européenne se trouve dans une situation très précaire et pourrait être confrontée à des difficultés si elle n’approfondit pas son marché unique et ne résout pas la « fragmentation », dans un discours prononcé mardi lors de la Conférence du dialogue mondial à Berlin.
Il a déclaré que l’UE devrait mettre en œuvre un plan de sauvetage d’ici cinq à dix ans si elle n’agissait pas rapidement en termes de réforme des réglementations.
Les deux économies les plus fortes d’Europe ne sont pas d’accord sur la manière d’aller de l’avant avec les tarifs chinois sur les véhicules électriques (VE).
Macron a déclaré qu’il soutenait les projets de l’UE visant à introduire des droits de douane allant jusqu’à 45 % sur les véhicules électriques chinois, tandis que Scholz a exprimé ses hésitations.
Les constructeurs automobiles allemands, dont la multinationale Mercedes Benz Group, ont exprimé leur inquiétude quant au fait que les droits de douane pourraient conduire la Chine à prendre des contre-mesures qui pourraient perturber l’industrie automobile – dont l’économie allemande dépend fortement.
Scholz a généralement fait campagne pour un dialogue ouvert avec la Chine, devant se contenter d’un puissant lobby des constructeurs automobiles allemands qui ont exprimé leur désir que l’Allemagne vote contre des prélèvements supplémentaires sur les importations lors d’un vote prévu entre les États membres européens le 4 octobre.
Ailleurs au cours de leur réunion, Macron a déclaré que l’UE devait donner la priorité à la défense, à la sécurité et « accélérer la capacité d’innover », car elle risque d’être laissée à la traîne des puissances mondiales telles que la Chine et les États-Unis.
Il a soutenu que le budget actuel de l’Europe n’est pas efficace et que le continent doit progresser davantage dans la transition énergétique verte sous peine de risquer une nouvelle stagnation économique.
Alors que Scholz est aux prises avec des taux d’approbation lamentables, nombreux sont ceux qui se demandent si sa candidature à la réélection sera couronnée de succès lors des élections fédérales prévues l’année prochaine.
Les dirigeants se sont également coordonnés sur les questions prédominantes lors de la prochaine réunion du Conseil européen de mi-octobre, selon un communiqué de presse du gouvernement fédéral.