Le ressortissant français a été accusé d’avoir participé à des manifestations suite au meurtre d’une jeune femme arrêtée pour non-respect du code vestimentaire féminin strict en Iran.
L’otage français Louis Arnaud est rentré chez lui après avoir été libéré de prison en Iran, où il a croupi en prison pendant près de deux ans.
Le ressortissant français est rentré dans son pays d’origine jeudi. Il a été accueilli à l’aéroport de Paris-Le-Bourget par sa famille et le ministre français des Affaires étrangères Stéphane Séjourné.
Les médias locaux rapportent que le consultant avait entrepris en juillet 2022 un tour du monde qui l’avait conduit jusqu’en Iran, lorsqu’il avait été arrêté en septembre de la même année.
Il était accusé d’avoir participé à des manifestations suite à la mort de Mahsa Amini, une jeune femme kurde arrêtée parce qu’elle n’aurait pas porté le hijab, conformément aux normes gouvernementales.
Elle est décédée dans des circonstances suspectes alors qu’elle était en détention et sa mort a déclenché des manifestations massives dans tout l’Iran.
Les parents d’Arnaud ont déjà parlé à L’Observatoire de l’Europe du choc, de l’inquiétude et de l’anxiété qu’ils ont ressentis après avoir appris l’arrestation de Louis.
« Nous savions que nous n’avions pas affaire à n’importe quel pays, mais à l’Iran », a déclaré son père.
Le président français Emmanuel Macron a appelé à la libération « sans délai » de trois autres ressortissants français détenus dans le pays.
Parmi les trois figurent Cécile Kohler, Jacques Paris et un homme nommé Olivier, dont le nom de famille n’a pas été rendu public.
Les autorités françaises ont identifié Kohler et Paris comme une responsable du syndicat des enseignants et son partenaire en vacances dans le pays. Les autorités iraniennes les accusent d’avoir manifesté avec des enseignants iraniens et d’avoir participé à un rassemblement antigouvernemental.
Le ministre français des Affaires étrangères, Stéphane Séjourné, a déclaré jeudi que le gouvernement « travaillait toujours » pour garantir leur liberté.
« Notre diplomatie est toujours mobilisée », a-t-il déclaré. « Ce sera la prochaine victoire de demain. Mais ici, il faut se contenter d’une grande victoire diplomatique de la France. »