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Jean Delaunay

Londres est la plus grande plaque tournante d’Europe pour l’IA générative, selon un rapport

Un nouveau rapport indique que Londres est la plus grande plaque tournante de l’IA générative en Europe, mais que certaines des entreprises d’IA les mieux financées d’Europe se trouvent en France.

Londres est la plus grande plaque tournante européenne de l’intelligence artificielle générative (genAI), avec près de 30 % des nouvelles startups européennes basées dans la capitale britannique, selon une nouvelle étude de la société de capital-risque Accel and Dealroom.

Leur rapport a analysé 221 startups et leurs fondateurs en Europe et en Israël sur une période de six mois et indique que les montants du financement sont à jour au 11 juin 2024.

En matière de capital-risque, la France est en tête avec 2,29 milliards de dollars (2,1 milliards d’euros) sur les 1,15 milliards de dollars (1 milliard d’euros) du Royaume-Uni investis dans les startups entre 2021 et 2024.

L’Allemagne a également connu des investissements majeurs, avec 636 millions de dollars (593,6 millions d’euros).

En 2024, les startups européennes et israéliennes d’IA générative devraient atteindre plus de 45 milliards de dollars (41,9 milliards d’euros) de financement d’ici la fin de l’année, contre 25 milliards de dollars (23,3 milliards d’euros) en 2023.

Accel définit l’IA générative comme une intelligence artificielle « capable de générer du texte, des images, des vidéos ou d’autres données ».

Mesures du succès

Le rapport attribue le succès du Royaume-Uni en matière de GenAI en partie à la création de DeepMind en 2015, où elle est « au cœur » de l’industrie britannique depuis « plus d’une décennie ».

De nombreux fondateurs de l’IA viennent des grandes universités du Royaume-Uni, comme l’Imperial College de Londres, l’Université de Cambridge et l’Université d’Oxford, qui bénéficient souvent du soutien de grandes entreprises technologiques.

Par exemple, Google s’est associé à l’Université de Cambridge pour une collaboration de recherche pluriannuelle et un centre d’IA d’inspiration humaine.

Microsoft a annoncé en avril l’ouverture d’un nouveau bureau à Londres pour la recherche sur l’IA, ce qui, selon le rapport, poursuivra « l’élan du Royaume-Uni en matière d’IA ».

Trois des sociétés d’IA les mieux financées d’Europe sont cependant implantées en France : Mistral AI, Owkin et Hugging Face.

Selon les médias, Mistral AI a levé 600 millions d’euros de nouveaux financements la semaine dernière et bénéficie de soutiens dans Microsoft et OpenAI.

Le succès des entreprises d’IA en France vient du nombre élevé de diplômés en mathématiques, informatique et ingénierie dans le pays.

Le rapport distingue des universités comme l’Ecole Normale Supérieure, l’Université Pierre et Marie Curie et l’Ecole Polytechnique.

Le nombre de diplômés de grande qualité issus de ces universités a incité Meta à ouvrir un laboratoire de recherche fondamentale en IA (FAIR) en 2015, suivi peu après par Google, qui héberge désormais 300 chercheurs et ingénieurs dans son hub IA de Paris.

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