Les responsables kurdes affirment que quatre civils ont été tués et six autres blessés lors de l’attaque de missile iranien dans la ville d’Erbil.
L’Irak a rappelé son ambassadeur de Téhéran pour des consultations et a convoqué mardi le chargé d’affaires iranien à Bagdad pour protester contre les frappes iraniennes sur son territoire, a rapporté le ministère irakien des Affaires étrangères.
Les Gardiens de la révolution iraniens ont déclaré avoir tiré des missiles lundi soir sur ce qu’ils prétendent être un « quartier général des services d’espionnage » israélien dans la capitale de la région semi-autonome du Kurdistan irakien.
Les responsables kurdes de la capitale, Erbil, ont rapporté que quatre civils avaient été tués et six autres blessés lors des frappes aériennes près du consulat américain dans la ville.
Bagdad a qualifié l’attaque de « violation flagrante de la souveraineté de la République d’Irak ».
Il a ajouté que les frappes « contredisent fortement les principes de bon voisinage et du droit international et menacent la sécurité de la région ».
Les Gardiens de la révolution iraniens ont déclaré avoir également tiré des missiles sur des cibles dans le nord de la Syrie liées au groupe extrémiste État islamique.
Cette frappe intervient après que l’État islamique a revendiqué au début du mois la responsabilité de deux attentats-suicides en Iran qui visaient une cérémonie commémorant la mort en 2020 d’un général iranien lors d’une frappe de drone américain.
Téhéran a déclaré que tout en respectant l’intégrité territoriale des autres pays, les frappes aériennes de lundi à Erbil et en Syrie ont été lancées pour défendre sa propre souveraineté et sa sécurité.
Les États-Unis ont fermement condamné ce qu’ils ont qualifié de « frappes de missiles imprudentes », affirmant qu’elles « porteraient atteinte à la stabilité de l’Irak ».
Cet incident survient à un moment de tensions accrues dans la région, où l’on craint que la guerre en cours à Gaza ne s’étende au-delà des frontières nationales.