Les sacs en plastique ne sont pas biodégradables, ils peuvent donc continuer à polluer l’environnement avec des microplastiques nocifs pendant des centaines d’années après leur utilisation.
Selon une nouvelle étude, l’interdiction des sacs en plastique à usage unique a réussi à réduire leur utilisation ainsi que les déchets et la pollution qui y sont associés.
Selon l’étude, les interdictions imposées dans cinq États et villes américaines comptant une population totale d’environ 12 millions d’habitants ont réduit la consommation de sacs en plastique à usage unique d’environ 6 milliards de sacs par an.
L’adoption d’une interdiction similaire aux politiques en vigueur dans ces endroits pourrait éliminer environ 300 sacs en plastique à usage unique par personne et par an, selon le rapport.
Pourquoi les sacs plastique à usage unique sont-ils mauvais pour l’environnement ?
Les sacs en plastique à usage unique sont courants le long des routes, des rivières et des zones côtières, où beaucoup finissent après avoir été jetés.
Ils ne sont pas seulement inesthétiques ; ils peuvent également être mortels pour la vie marine et nocifs pour la santé humaine.
Les sacs et films plastiques (comme les emballages) sont fréquemment ingérés par les animaux marins et provoquent plus de décès de tortues marines et de cétacés (baleines, dauphins et marsouins) que tout autre type de plastique.
La production, l’utilisation et l’élimination de sacs en plastique à usage unique génèrent également des émissions nocives pour notre santé et contribuant au réchauffement climatique.
Les sacs en plastique ne sont pas biodégradables, ils peuvent donc continuer à polluer l’environnement avec des microplastiques nocifs pendant des centaines d’années après leur utilisation.
L’interdiction des sacs en plastique réduit les déchets d’un tiers
Un nouveau rapport révèle que les interdictions appliquées dans le New Jersey, le Vermont, Philadelphie, Portland dans l’Oregon et Santa Barbara en Californie ont permis d’éviter l’utilisation d’autant de sacs en plastique qu’ils feraient 42 fois le tour de la Terre.
Des organisations à but non lucratif, des agences gouvernementales et d’autres ont constaté que l’interdiction des sacs en plastique a réussi à réduire les déchets liés aux sacs en plastique d’au moins un tiers, avec des réductions bien plus importantes dans certaines juridictions.
Par exemple, après l’entrée en vigueur de l’interdiction dans le New Jersey en mai 2022, les nettoyages d’automne des plages de Clean Ocean Action ont permis de récolter 46 % de sacs en plastique à usage unique en moins que lors des nettoyages d’avril.
De telles réductions, en particulier dans les zones côtières, réduiraient probablement le risque que les sacs en plastique posent aux animaux marins, selon l’étude de l’Environment America Research and Policy Centre.
Des interdictions bien conçues sur les sacs en plastique encouragent les acheteurs à apporter des sacs réutilisables ou à transporter à la main ce qu’ils achètent – deux options durables qui minimisent les déchets.
Par exemple, dans le comté de San Mateo en Californie, la proportion de clients possédant au moins un sac réutilisable chez 13 détaillants interrogés a augmenté de 162 pour cent après la mise en œuvre de l’interdiction du comté. À Mountain View, la proportion de clients n’utilisant aucun sac a presque triplé une fois l’interdiction imposée.
La plupart des zones où les sacs sont interdits autorisent les magasins à distribuer des sacs en papier, offrant ainsi une solution de repli si les clients oublient d’apporter des sacs réutilisables.
Les sacs en papier sont biodégradables et largement recyclables, ce qui les rend préférables aux sacs en plastique, mais utiliser de nouveaux sacs en papier pour chaque course à l’épicerie est plus coûteux que d’apporter le même ensemble de sacs réutilisables à chaque fois.
Quelles sont les interdictions les plus efficaces concernant les sacs en plastique ?
Pour réduire la pollution plastique, les décideurs politiques devraient adopter des interdictions strictes sur les sacs en plastique à usage unique afin de minimiser les déchets plastiques et devraient combler les lacunes qui affaiblissent l’efficacité des interdictions existantes, conseille le rapport.
Les épiceries, les restaurants et les magasins de détail ne devraient pas être autorisés à distribuer des sacs en film plastique de quelque épaisseur que ce soit à la caisse.
Toutefois, ces établissements devraient être autorisés, voire encouragés, à distribuer des sacs véritablement réutilisables moyennant un tarif approprié qui évite qu’ils soient traités comme des sacs à usage unique.
Les magasins devraient être tenus de facturer des frais d’au moins 0,10 $ (0,10 €) pour les sacs en papier à usage unique, ajoutent les auteurs.
