En décembre, l’inflation de la zone euro a augmenté de 2,9 % sur un an, soit moins que les 3 % attendus, mettant fin à une séquence de sept mois de baisse. Mensuellement, le taux d’inflation a augmenté de 0,2%. L’inflation sous-jacente, hors énergie et alimentation, a atteint 3,4%. L’IPP de novembre a chuté de 0,3 %, avec une baisse annuelle significative de 8,8 %.
L’inflation annuelle dans la zone euro a de nouveau augmenté en décembre après sept mois consécutifs de baisse, bien qu’à un rythme plus lent que prévu.
Selon les dernières estimations flash publiées vendredi par Eurostat, l’indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH) de la zone euro a enregistré une hausse sur un an de 2,9% en décembre. Ce chiffre est supérieur aux 2,4% de novembre et légèrement inférieur aux 3% prévus.
Sur une base mensuelle, le taux d’inflation a affiché une légère hausse de 0,2 %, signalant une augmentation par rapport aux niveaux de novembre et une progression par rapport à la baisse mensuelle précédente de 0,6 %.
Les prix des produits alimentaires, de l’alcool et du tabac ont le plus augmenté en décembre, soit une hausse de 6,1 % sur un an, soit un peu moins que le taux annuel de 6,9 % enregistré en novembre. Les coûts des services sont restés stables à 4,0 % sur un an. Les prix des biens autres que l’énergie ont chuté de 2,9% à 2,5%, et les prix de l’énergie ont chuté de 6,7%, soit une baisse inférieure à la baisse de 11,5% du mois dernier.
L’inflation sous-jacente, hors composantes volatiles telles que l’énergie et l’alimentation, a été enregistrée à 3,4% sur un an, en légère baisse par rapport aux 3,6% de novembre, mais conforme aux attentes du marché.
Eurostat a également dévoilé les données sur l’inflation de l’indice des prix à la production (IPP) pour novembre 2023, qui ont révélé une contraction mensuelle de 0,3%, en baisse par rapport à la hausse de 0,3% d’octobre et en dessous de la baisse attendue de 0,1%. Notamment, l’IPP était inférieur de 8,8 % par rapport aux niveaux de décembre 2022, légèrement en dessous de la contraction attendue de 8,7 %.
Selon les dernières données préliminaires de l’Istat dévoilées vendredi, le taux d’inflation annuel de l’Italie en décembre a atteint 0,6%, légèrement en deçà des 0,7% prévus.
L’Allemagne a annoncé jeudi que son taux d’inflation avait grimpé à 3,7% sur un an en décembre, marquant une augmentation par rapport aux 3,2% observés en novembre et correspondant aux attentes. L’inflation en France a également atteint 3,7 % en décembre, une légère hausse par rapport aux 3,5 % de novembre, mais toujours inférieure à la hausse attendue de 3,6 %.
Réactions du marché et dernières remarques de la BCE
En réponse aux dernières données sur l’inflation, les marchés monétaires ont ajusté leurs attentes, anticipant désormais moins de baisses de taux de la part de la Banque centrale européenne (BCE) en 2024, avec des projections s’établissant à 147 points de base.
Les rendements des obligations d’État ont également légèrement augmenté, comme en témoigne la hausse du rendement du Bund allemand à 2,17 % et celui du BTP italien à 10 ans à 3,86 %.
Pendant ce temps, les marchés boursiers européens ont été confrontés à des vents contraires vendredi, l’indice Euro Stoxx 50 étant en baisse de 0,7 %. L’IBEX 35 espagnol est particulièrement à la traîne, enregistrant une baisse de 0,9%.
Lors de sa réunion de décembre, la présidente de la BCE, Christine Lagarde, a souligné d’éventuelles pressions haussières à court terme sur l’inflation, soulignant que la BCE n’avait pas encore envisagé de baisse des taux. Ce sentiment a été repris par plusieurs responsables de la BCE (Nagel, Muller, Vasle, Vujcic, De Cos), qui ont mis en garde contre des discussions prématurées sur des réductions de taux.
Les dernières projections de la BCE suggèrent une normalisation progressive des taux d’inflation, l’inflation globale étant attendue en moyenne à 2,7 % en 2024, pour finalement atteindre 1,9 % d’ici 2026.