Les soldats de Kiev ont avancé jusqu’à 10 kilomètres à l’intérieur de la Russie, selon le groupe de réflexion américain Institute for the Study of War (ISW).
Les soldats ukrainiens ont progressé jusqu’à 10 kilomètres dans la région de Koursk lors d’une incursion en territoire russe qui entre dans son troisième jour.
Selon l’Institut pour l’étude de la guerre (ISW), les soldats de Kiev auraient pénétré au moins deux lignes défensives russes dans la région.
Le groupe de réflexion basé à Washington affirme que les troupes ukrainiennes ont avancé jusqu’à 10 kilomètres à l’intérieur du territoire russe, dans ce qui est considéré comme l’une des plus grandes incursions transfrontalières depuis le début de la guerre.
Le ministère russe de la Défense a confirmé l’incursion, déclarant que « les tentatives des unités individuelles de pénétrer en profondeur dans le territoire en direction de Koursk sont réprimées », a indiqué le ministère.
« L’armée russe attaque les combattants ukrainiens qui tentent d’avancer dans la région de Soumy en Ukraine », a-t-il ajouté.
Le vice-gouverneur par intérim de la région de Koursk, Andrei Belostotsky, a réfuté les allégations selon lesquelles l’Ukraine aurait progressé.
« L’ennemi n’a pas avancé d’un seul mètre, au contraire, il recule. Les équipements et les forces de combat de l’ennemi sont activement détruits. Nous espérons que dans un avenir proche (…) l’ennemi sera arrêté », a déclaré le gouverneur, selon l’agence de presse officielle russe RIA-Novosti.
Pendant ce temps, plusieurs médias en Russie rapportent que les forces ukrainiennes ont pris le contrôle du poste de contrôle de Soudja.
Selon certains rapports, les forces ukrainiennes auraient capturé plus de 40 prisonniers de guerre russes au point de contrôle.
Kiev n’a pas encore commenté l’offensive lancée par la région de Koursk. Andrii Kovalenko, responsable du Conseil national de sécurité et de défense ukrainien, a toutefois déclaré que la Russie ne contrôlait pas sa frontière.
« Les commandants militaires russes mentent sur le fait qu’ils contrôlent la situation dans l’oblast de Koursk », a écrit Kovalenko dans un message publié sur Telegram.
Les analystes et observateurs estiment que l’objectif de Kiev pourrait être d’attirer les réserves russes dans la région, affaiblissant potentiellement les opérations offensives de Moscou dans plusieurs parties de la région orientale de Donetsk en Ukraine, où les forces russes ont multiplié les attaques et progressent progressivement vers des gains opérationnels significatifs.
Mais cela risque d’obliger les troupes ukrainiennes, déjà en sous-effectif, à s’étendre encore plus loin sur la ligne de front, qui s’étend sur plus de 1 000 kilomètres.
La frontière entre la région de Koursk et l’Ukraine est longue de 245 kilomètres, ce qui permet aux groupes de saboteurs de lancer des incursions rapides et de capturer du terrain avant que la Russie ne déploie des renforts.
Cette incursion transfrontalière serait l’une des plus importantes en Ukraine depuis que la Russie a lancé son invasion à grande échelle le 24 février 2022, et sans précédent en termes de déploiement d’unités militaires ukrainiennes.
En mars, des combattants russes pro-ukrainiens en exil ont attaqué les régions de Belgorod et de Koursk, mais ont été repoussés sans aucun progrès à signaler.
