Les producteurs de l’une des régions les plus riches en pastèques de Roumanie souffrent du fait que leurs récoltes ont mûri simultanément, ce qui a entraîné une saturation du marché et une baisse significative des prix.
La ville de Dăbuleni, dans le sud de la Roumanie, est connue dans tout le pays pour avoir les meilleures pastèques du pays – mais cette année, personne ne veut les acheter.
Les melons de la ville sont tous arrivés à maturité à peu près au même moment, ce qui signifie qu’il y en avait tout simplement trop en vente. Les producteurs disent qu’ils ont fini par en jeter beaucoup, même si le prix est au plus bas.
Habituellement, un kilo de pastèque se vend 3 à 4 leus roumains (0,60 à 0,80 €), mais cette année, le prix est plus proche de 0,10 à 0,16 €, et les vendeurs n’arrivent toujours pas à se débarrasser de leurs stocks.
Un habitant de Dăbuleni a déploré de devoir jeter quatre tonnes de melons alors qu’il essayait désespérément d’en vendre quatre autres pour seulement 0,15 € le kilo.
« Cela me rend malade », ont-ils déclaré.
Sur un marché local, d’innombrables chariots et remorques remplis de melons attendent les acheteurs au soleil. Certains sont déjà gâtés et jetés par terre.
Les producteurs expliquent que le problème est dû aux conditions météorologiques instables de cette année. Les cultures ont mûri simultanément dans les champs sablonneux de la ville, ce qui a obligé les vendeurs à faire face à une concurrence trop forte et à des stocks bien trop importants.
C’est une situation déplorable pour ceux qui dépendent de cette récolte pour leurs revenus.
Selon les données du ministère roumain de l’Agriculture, les pastèques produites à Dăbuleni et dans ses environs représentent 16 % du total cultivé à l’échelle nationale.
Un récent annuaire statistique roumain a révélé que la Roumanie produit 22,8 % de toutes les pastèques de l’Union européenne, ce qui signifie que ce problème pourrait avoir des répercussions sur l’ensemble du bloc.