Donald Trump smiles at an election night watch party at the Palm Beach Convention Center in West Palm Beach, FL, 6 November 2024

Jean Delaunay

L’Europe réaffirme ses liens étroits avec les États-Unis malgré les inquiétudes suscitées par la politique de Trump

Alors que Trump se prépare à prendre ses fonctions, les dirigeants européens ont souligné l’importance de liens solides avec Washington et la nécessité de s’adapter aux changements potentiels dans les politiques et accords internationaux.

À la veille de l’investiture du 47e président américain lundi, les dirigeants européens ont déclaré que leur objectif restait de maintenir des liens solides avec Washington, malgré d’éventuelles inquiétudes concernant la politique et le leadership de Donald Trump.

Le ministre britannique des Affaires étrangères, David Lammy, a déclaré que le Royaume-Uni était attaché à ses « relations privilégiées » avec les États-Unis. « Nous sommes impatients de travailler avec Donald Trump au cours des quatre prochaines années », a ajouté Lammy.

Le président letton Edgars Rinkēvičs a déclaré que les relations entre les États-Unis et la Lettonie ont été solides dans le passé, malgré les inquiétudes suscitées par les défis futurs, notamment les dépenses de défense, les politiques climatiques et le maintien de l’unité des pays européens.

« Nous allons connaître une année plutôt incertaine et mouvementée », a-t-il déclaré. Rinkēvičs a ajouté que l’Europe doit s’adapter au leadership imprévisible de Trump, surtout si les États-Unis se retirent des accords internationaux comme l’Accord de Paris sur le climat.

Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a souligné la nécessité pour l’Europe d’établir des limites claires dans ses relations avec les États-Unis, signe que la France pourrait vouloir fixer des lignes rouges.

Barrot a appelé à protéger « l’intégrité du débat public européen » et à sauvegarder la souveraineté européenne contre les influences extérieures, y compris celles des plateformes de médias sociaux basées aux États-Unis.

Les commentaires de Barrot interviennent dans un contexte d’inquiétudes croissantes concernant les interventions politiques du milliardaire sud-africain Elon Musk via sa plateforme de médias sociaux X.

Le soutien d’Elon Musk au parti d’extrême droite allemand AfD et les critiques constantes à l’égard du gouvernement travailliste britannique du Premier ministre Keir Starmer ont amplifié les craintes d’ingérence étrangère dans la politique européenne ces derniers temps.

Le ministre danois des Affaires étrangères, Lars Løkke Rasmussen, a mis en garde contre une possible crise de politique étrangère si Trump persistait avec des idées controversées, notamment celles sur le rôle stratégique du Groenland.

Plus tôt ce mois-ci, Trump a affirmé que le Danemark devrait céder son territoire aux États-Unis pour « protéger le monde libre », tout en n’excluant pas la possibilité de recourir à la force militaire pour prendre le contrôle du Groenland.

En réponse, le Premier ministre du Groenland, Múte B Egede, a déclaré que le Groenland souhaitait affirmer son indépendance : « Nous sommes groenlandais. Nous ne voulons pas être américains ou danois.»

Après son investiture, Trump devrait agir rapidement, en signant des décrets visant à accélérer les expulsions, à accroître la production de combustibles fossiles et à affaiblir la protection des fonctionnaires dans la fonction publique.

Il a promis que sa présidence inaugurerait « un tout nouveau jour de force, de prospérité, de dignité et de fierté américaines ».

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