Les 100 000 doses du vaccin MVA-BN, fabriqué par la société danoise Bavarian Nordic, ont été données par l’intermédiaire de HERA, l’agence de l’UE pour les urgences sanitaires.
Le premier lot de vaccins contre le mpox est arrivé en République démocratique du Congo, trois semaines après que l’Organisation mondiale de la santé a déclaré que les épidémies de mpox dans 12 pays africains constituaient une urgence mondiale.
Les 100 000 doses du vaccin MVA-BN, fabriqué par la société danoise Bavarian Nordic, ont été offertes par l’Union européenne par l’intermédiaire de HERA, l’agence du bloc pour les urgences sanitaires.
« Il s’agira de la première livraison de vaccins au pays. La deuxième livraison d’environ 100 000 doses devrait arriver dans les jours suivants », a déclaré le porte-parole de la Commission européenne, Stefan de Keersmaecker.
« Ces livraisons font partie des 215 000 doses de vaccin que la Commission européenne, HERA (Health Emergency Preparedness and Response Authority), a achetées et s’est également engagée à partager avec les pays touchés en Afrique. »
Les autorités congolaises ont confirmé que 100 000 doses supplémentaires devraient être livrées samedi.
L’UNICEF sera en charge de la campagne de vaccination dans les provinces les plus touchées, a déclaré le ministre congolais de la Santé, Roger Kamba, aux journalistes après la livraison du vaccin.
Mais la date à laquelle la campagne de vaccination débutera reste incertaine.
Environ 380 000 doses de vaccins mpox ont été promises par des partenaires occidentaux tels que l’Union européenne et les États-Unis, a déclaré la semaine dernière aux journalistes le Dr Jean Kaseya, directeur des Centres africains de contrôle et de prévention des maladies.
Cela représente moins de 15 % des trois millions de doses que les autorités ont déclaré nécessaires pour mettre fin à l’épidémie de mpox au Congo, l’épicentre de l’urgence sanitaire mondiale.
La semaine dernière, l’organisation a déclaré qu’il y avait plus de 22 800 cas de MPOX et 622 décès sur le continent et que les infections avaient augmenté de 200 % la semaine dernière.
La majorité des cas et des décès surviennent en RDC, où la nouvelle variante du mpox a été détectée pour la première fois et où la plupart des infections au mpox touchent des enfants de moins de 15 ans.
À la suite de l’épidémie mondiale de MPOX en 2022, les pays riches ont rapidement réagi en fournissant des vaccins et des traitements provenant de leurs stocks.
Cependant, seules quelques doses sont parvenues en Afrique, malgré les appels des gouvernements locaux.
Le vaccin MVA-BN a déjà été utilisé en Europe et aux États-Unis, a indiqué l’UE, et il est autorisé pour une utilisation chez les adultes.
L’Agence européenne des médicaments examine des données supplémentaires pour pouvoir l’administrer aux enfants de 12 à 17 ans, ce qui pourrait arriver à la fin du mois.
215 000 doses ont été promises et achetées pour un montant non divulgué, spécifiquement pour être données au Congo, a déclaré Laurent Muschel, le directeur général de l’HERA.
Les États-Unis ont annoncé la semaine dernière avoir fait don de 10 000 doses de vaccins MPOX au Nigéria, où la maladie est courante.
Il s’agit du premier don connu à l’Afrique depuis les épidémies actuelles.
Le Nigeria a enregistré 40 cas du virus cette année, selon le CDC nigérian.
Le Mpox, anciennement connu sous le nom de variole du singe, s’est propagé pendant des années en Afrique sans être détecté avant que la maladie ne déclenche l’épidémie de 2022 dans plus de 70 pays, a déclaré le mois dernier aux journalistes le Dr Dimie Ogoina, président du comité d’urgence du Mpox de l’OMS.
