In this Aug. 21, 2013 file picture a Lufthansa plane is photographed at Rhein-Main airport near Frankfurt, Germany.

Jean Delaunay

Les turbulences devraient se poursuivre chez Lufthansa au cours des prochains mois

La compagnie aérienne a lancé un programme de redressement qui se concentrera sur l’augmentation des revenus, l’amélioration de la productivité et l’amélioration de l’expérience client.

Lufthansa Airlines a annoncé une perte nette de -265 millions d’euros au premier semestre 2024, en baisse par rapport à un bénéfice net de 414 millions d’euros pour la même période l’année dernière. Le chiffre d’affaires total du premier semestre s’est élevé à 17 399 millions d’euros, soit une augmentation de 6 % par rapport au premier trimestre 2023.

La perte nette du premier semestre 2024 est principalement due à l’augmentation de la capacité des avions, qui a entraîné une baisse des tarifs aériens, ainsi qu’aux retards persistants dans les livraisons d’avions au premier semestre de l’année. Cette situation a été aggravée par la montée en flèche des coûts de grève et des problèmes structurels.

Le résultat opérationnel du premier semestre s’est élevé à 18 807 millions d’euros, en hausse de 5 % par rapport à la même période de l’année dernière, tandis que le bénéfice avant intérêts, impôts, dépréciation et amortissements (EBITDA) ajusté pour le premier semestre 2024 s’est élevé à 978 millions d’euros, en baisse de 49 % par rapport au premier semestre 2023.

Au deuxième trimestre 2024, le résultat opérationnel s’est élevé à 10 632 millions d’euros, soit une hausse de 5 % par rapport au deuxième trimestre de l’année dernière. L’EBITDA ajusté s’est quant à lui établi à 1 257 millions d’euros, en baisse de 23 % par rapport au deuxième trimestre 2023.

En raison de cette perte, le groupe Deutsche Lufthansa a annoncé qu’il allait se concentrer sur la mise en œuvre d’un programme de redressement pour accélérer la modernisation de Lufthansa Airlines. Ce programme se concentrera principalement sur l’augmentation des revenus, en augmentant les investissements dans les services et en améliorant les produits. Certaines sous-flottes d’avions telles que l’Airbus A340-600 et le Boeing 747-400 devraient être abandonnées d’ici 2028.

Lufthansa prévient que la pression sur les coûts pourrait se poursuivre

Les compagnies aériennes ont également révélé que ces défis allaient probablement se poursuivre au troisième trimestre de l’année, avec des rendements susceptibles d’être inférieurs aux niveaux de 2023, jusqu’à des pourcentages à un chiffre au troisième trimestre.

Le Portugal, l’Espagne, la Grèce et l’Italie étaient les destinations estivales les plus visitées à court terme, tandis que l’Afrique australe, les États-Unis et le Japon étaient parmi les destinations long-courriers les plus populaires.

Carsten Spohr, président du directoire et directeur général de Deutsche Lufthansa AG, a déclaré dans le communiqué de presse sur les résultats du deuxième trimestre : « La demande mondiale de transport aérien reste forte. En conséquence, nous avons dépassé pour la première fois au deuxième trimestre la barre des 10 milliards d’euros de chiffre d’affaires.

« Cependant, en raison de l’augmentation de la capacité en sièges disponibles, la normalisation des tarifs aériens et des rendements moyens s’est poursuivie sur tous les marchés du monde au cours du premier semestre de l’année. Compte tenu de la hausse simultanée des coûts, les attentes en matière de bénéfices ont dû être ajustées dans l’ensemble du secteur – et également pour nous.

« Sur le plan stratégique, nous avons réalisé des progrès décisifs dans quatre projets importants : l’introduction de notre nouveau produit intercontinental « Allegris », le lancement de Lufthansa City Airlines et l’approbation de notre participation dans ITA Airways par la Commission européenne. Ces optimisations de notre modèle économique nous aideront à renforcer notre position de numéro un en Europe. »

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