Alors que les menaces liées à la cybersécurité, à la désinformation et au terrorisme pèsent sur les Jeux olympiques de Paris, le gouvernement français a mis en place un système de vérification pour toutes les personnes souhaitant participer à l’événement ou accéder aux zones restreintes.
Un peu moins d’un million de vérifications d’antécédents ont été réalisées jusqu’à présent, a indiqué le ministre français de l’Intérieur Gérald Darmanin dans un entretien au JDD.
Des milliers de demandes – requises pour un large éventail de personnes, y compris des athlètes, des bénévoles et du personnel recruté – ont été rejetées, y compris celles de citoyens russes et biélorusses soupçonnés d’agir en tant qu’agents étrangers, selon Darmanin.
Parmi les 4.340 dossiers rejetés, moins d’une centaine étaient liés à des tentatives présumées d’ingérence étrangère, a précisé M. Darmanin, qui a cité la Russie et la Biélorussie parmi les commanditaires présumés de ces tentatives présumées.
« Au-delà des activités de renseignement et d’espionnage classiques, il existe la possibilité d’accéder aux passerelles des réseaux informatiques pour mener une cyberattaque », a expliqué M. Darmanin. « Nous avons par exemple refoulé un grand nombre de « journalistes » qui prétendaient couvrir les Jeux. »
Les athlètes biélorusses et russes seront autorisés à concourir aux Jeux de Paris 2024 à condition de concourir en tant qu’athlètes neutres individuels et non sous les couleurs de leur pays et seulement après avoir subi un processus de vérification pour s’assurer qu’ils ne soutiennent pas l’invasion de l’Ukraine ou n’ont pas de liens avec l’armée. Le Comité international olympique (CIO) est sous le feu des projecteurs après qu’il a été rapporté que l’un de ses deux membres russes avait le grade de major dans l’armée russe.
Les Jeux de Paris débuteront vendredi par un spectacle nautique sur la Seine, au cœur de la capitale française, première cérémonie d’ouverture en plein air de l’histoire. Si des craintes d’incident sécuritaire le jour de l’ouverture ont été rapportées dès le début du processus d’organisation, Darmanin a réaffirmé qu’il n’y avait « pas de menace claire » à moins d’une semaine de l’ouverture.