L’exécutif européen a ouvert une enquête sur les pratiques des réseaux sociaux, craignant que les personnes vulnérables ne soient nourries de fausses nouvelles et de contenus incitant à l’automutilation.
TikTok, YouTube et Snapchat devront répondre aux questions de la Commission européenne sur le fonctionnement de leurs algorithmes de recommandation de vidéos, a annoncé l’exécutif européen mercredi 2 octobre.
L’enquête, menée dans le cadre de la loi européenne sur les services numériques (DSA), examine pourquoi les personnes vulnérables reçoivent de fausses nouvelles liées aux élections ou des contenus qui glorifient les troubles de l’alimentation, la dépression et la toxicomanie.
La Commission s’intéresse à l’impact de fonctionnalités telles que la lecture automatique et le défilement infini, ainsi qu’aux garanties dont disposent les plateformes pour empêcher la propagation de contenus préjudiciables.
En vertu du DSA, les plus grandes plateformes en ligne comptant plus de 45 millions d’utilisateurs mensuels doivent répondre à des exigences strictes de transparence.
Un haut responsable de l’UE a déclaré que l’enquête devrait servir de « signal d’alarme » pour inciter les plateformes à modifier leur comportement, par exemple en permettant aux utilisateurs de cacher certains types de vidéos.
Les sites qui ne fournissent pas de documents ou fournissent de fausses informations s’exposent à des amendes en vertu du droit européen.
Mais l’enquête n’est qu’une première étape et l’exécutif européen déterminera s’il convient d’engager une procédure formelle après avoir analysé les réponses.
Meta, la société mère de Facebook et Instagram, n’est pas soumise à cette demande spécifique, mais la Commission a ouvert en mai une enquête distincte pour déterminer si les interfaces de ces réseaux exploitent l’inexpérience des enfants pour stimuler des comportements addictifs.
L’UE a déjà des enquêtes en cours sur TikTok, le réseau social X et le détaillant en ligne chinois AliExpress. Un haut responsable de la Commission a déclaré le mois dernier que d’autres enquêtes sur le non-respect présumé du DSA seraient bientôt menées.