Des retards sur le réseau ferroviaire français pourraient durer tout le week-end après que des attaques coordonnées ont provoqué des perturbations généralisées quelques heures avant la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Paris.
La compagnie ferroviaire française SNCF a déclaré que le trafic s’améliorait samedi après que le personnel ait travaillé toute la nuit pour atténuer les retards causés par le sabotage.
La SNCF précise qu' »à ce stade, le trafic restera perturbé dimanche sur l’axe Nord et devrait s’améliorer sur l’axe Atlantique pour les retours en fin de semaine ». La SNCF précise qu’environ 70% des trains circuleront sur ses lignes à grande vitesse Nord, Bretagne et Sud-Ouest avec des retards pouvant aller jusqu’à deux heures.
Le trafic est revenu à la normale sur les lignes à grande vitesse Est, a-t-elle précisé, ajoutant que les usagers seraient alertés par mail ou SMS en cas de retard ou d’annulation de leur train. Le ministre des Transports Patrice Vergriete a indiqué dans un message sur X que la surveillance sur les lignes de la SCNF a « été renforcée avec le soutien des forces de l’ordre ».
« Tout le monde est sur le pont jusqu’à ce que les choses reviennent à la normale », a déclaré M. Vergriete, qui a indiqué à la chaîne de télévision TF1Info que quelque 800.000 personnes devraient être touchées par les attaques, qui ont causé de lourds dégâts sur les voies ferrées.
Le Premier ministre français, Gabriel Attal, a déclaré vendredi sur X que « les conséquences sur le réseau ferroviaire sont massives et graves ».
« Nos services de renseignement et de maintien de l’ordre sont mobilisés pour retrouver et punir les auteurs de ces actes criminels », a-t-il déclaré.
La procureure de Paris Laure Beccuau a ouvert une enquête pour tentative d’atteinte aux « intérêts nationaux fondamentaux », a-t-elle indiqué vendredi.
Les soupçons se portent à la fois sur l’extrême gauche et sur la Russie après que des saboteurs ont ciblé des câbles essentiels au fonctionnement du réseau ferroviaire sur trois lignes. Un service de renseignement français a déclaré à l’AFP qu’il pensait que des militants de gauche étaient à l’origine de ces attaques.
Le sabotage a menacé de faire dérailler la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques prévue vendredi soir sur la Seine. Dans le chaos des transports provoqué par les attaques, deux trains transportant des athlètes ont été perturbés, tandis que le Premier ministre britannique Kier Starmer a dû prendre l’avion pour Paris au lieu de prendre l’Eurostar pour arriver à temps pour la cérémonie.