Partout dans le monde, ces assemblées ont porté sur tous les sujets, des réformes électorales à la loi sur l’avortement et à la biodiversité.
Deux assemblées citoyennes nationales pour le climat très différentes ont débuté début 2025.
Aux Pays-Bas, la première réunion du nouveau Conseil citoyen national sur le climat a eu lieu la semaine dernière.
C’est la première fois qu’une telle assemblée se tient aux Pays-Bas. Un groupe de 175 personnes de tous horizons ayant des opinions diverses sur la politique climatique se réunissent pour discuter de la politique climatique.
Le président du conseil, Nienke Meijer, a qualifié l’assemblée de représentation des « Pays-Bas en miniature ».
Ils se réuniront cinq week-ends supplémentaires au cours des six prochains mois pour répondre à la question : « Comment pouvons-nous, en tant que Pays-Bas, manger, utiliser les choses et voyager d’une manière meilleure pour le climat ?
Les réponses apportées seront présentées au cabinet et à la Chambre des représentants en septembre.
En quoi les assemblées citoyennes sont-elles différentes ?
Les assemblées de citoyens constituent un type unique d’instrument démocratique qui permet aux citoyens d’avoir directement leur mot à dire pour conseiller le gouvernement sur la politique climatique. D’un autre côté, cela permet également aux gouvernements d’avoir un aperçu de ce que veulent leurs citoyens.
« Tous les partis politiques, de la coalition comme de l’opposition, veulent écouter davantage et mieux les citoyens », selon Meijer. « Ce conseil citoyen leur donne l’opportunité de mettre cela en pratique. »
Ils rassemblent un groupe de personnes pour discuter d’un problème ou d’une idée, puis tirent des conclusions sur ce qui, selon eux, devrait se produire. Partout dans le monde, ces assemblées ont porté sur tous les sujets, des réformes électorales à la loi sur l’avortement et à la biodiversité.
« Ce conseil citoyen est une étape importante pour donner aux citoyens une voix dans la politique climatique nationale », a déclaré la ministre néerlandaise du climat et de la croissance verte, Sophie Hermans.
Elles sont particulièrement puissantes lorsqu’elles sont liées aux décideurs politiques, comme celle des Pays-Bas, mais on observe également une tendance croissante aux assemblées sur le climat convoquées par les organisations de la société civile.
L’Assemblée norvégienne vise à « déclencher une conversation nationale »
Une autre assemblée nationale sur le climat a également commencé ses travaux ces dernières semaines. En Norvège, le Framtidspanelet est la dernière d’une tendance émergente d’assemblées sur le climat convoquées par les organisations de la société civile.
Sept groupes – Save the Children, Norwegian Church Aid, The Norwegian Children and Youth Council, Caritas, WWF Norvège, le groupe de réflexion Langsikt et The Future in Our Hands – ont convoqué cette Assemblée citoyenne forte de 66 personnes pour l’avenir de la Norvège.
Eirik Mofoss, PDG de Langsikt, déclare que son objectif est de « déclencher un débat national sur la manière dont la Norvège peut contribuer à un avenir meilleur pour les générations actuelles et futures face aux défis mondiaux communs ».
L’assemblée cherche à répondre à une question assez large : « La Norvège est l’un des pays les plus riches du monde. Comment pouvons-nous utiliser notre richesse au profit du monde, de nous-mêmes et des générations futures ?
La découverte de pétrole en Norvège dans les années 1960 a créé une énorme richesse en très peu de temps. Pour gérer cette richesse, le pays a créé le Government Pension Fund Global – également connu sous le nom de « fonds pétrolier ».
Elle détient désormais 1,5 pour cent de toutes les entreprises publiques du monde, est le plus grand propriétaire d’actions européennes et est évaluée à environ 1,74 billion de dollars (1,67 billion d’euros).
L’une des sous-questions posées à cette assemblée citoyenne porte spécifiquement sur la manière dont ce fonds pétrolier peut être utilisé aujourd’hui et à l’avenir.
Les 66 participants ont été choisis parmi un groupe de 40 000 Norvégiens et sont représentatifs de personnes de tous âges, sexes, localités, éducation et opinions. Une conférence se tiendra en mai de cette année pour présenter leurs recommandations.