Les ministres mondiaux de l’environnement et du climat se sont mis d’accord sur la plupart des points, mais n’ont pas pu parvenir à un consensus sur des questions telles que les combustibles fossiles, les émissions et les taxes sur le carbone.
La dernière réunion des ministres du climat et de l’environnement des plus grandes économies du monde s’est terminée vendredi sans accord ni déclaration commune malgré les appels de personnalités de premier plan pour que les nations montrent un front uni sur le changement climatique alors que les records météorologiques se brisent à travers le monde.
Lors d’un rassemblement à Chennai en Inde, les ministres du Groupe des 20 pays – qui émettent environ 80% des gaz qui réchauffent la planète dans le monde – n’ont pas réussi à s’entendre sur quatre des 68 points de discussion.
Un document publié par le groupe montre que les pays n’étaient pas d’accord pour viser un pic d’émissions d’ici 2025, passer à une énergie propre ou à une taxe sur le carbone comme moyen de réduire les émissions.
Le ministre français de la Transition écologique, Christophe Bechu, s’est dit « très déçu »:
« Nous ne sommes pas en mesure de parvenir à un accord sur l’augmentation drastique des énergies renouvelables, nous ne sommes pas en mesure de parvenir à un accord sur l’élimination ou la réduction progressive des combustibles fossiles, en particulier le charbon, et c’est juste très étrange de voir ce qui se passe à l’extérieur de cet hôtel, ce G20, dans le monde réel et de voir les difficultés à trouver la juste formulation diplomatique sur ces questions environnementales. »
D’autres disent que le verre est à moitié plein :
« Nous n’avons pas pu obtenir de consensus, mais nous nous sommes entendus sur beaucoup de choses », a déclaré le ministre canadien du climat, Steven Guilbeault, lors d’une conférence de presse virtuelle après la réunion.
Les décisions des ministres seront désormais transmises aux dirigeants des pays avant un sommet à New Delhi en septembre de cette année. Ce sera la dernière chance du groupe de publier une déclaration commune sur le climat cette année.
L’Inde vulnérable aux conséquences climatiques
Le monde s’est actuellement réchauffé d’environ 1,2 degrés Celsius depuis l’époque préindustrielle et les effets se font déjà sentir partout dans le monde, l’Inde étant particulièrement vulnérable.
Plus tôt cette année, plus de 100 personnes sont mortes lors d’une vague de chaleur dans le centre du pays et la semaine dernière, au moins 27 personnes sont mortes dans l’ouest de l’Inde en raison de glissements de terrain déclenchés par de fortes pluies.
Depuis que l’Inde a pris la présidence du G-20 en décembre dernier, aucune des réunions traitant de divers domaines politiques tels que les affaires étrangères, les finances, l’énergie et le changement climatique n’a publié de communiqué conjoint, mais leurs annonces pourraient faire partie d’un document final publié. au sommet des dirigeants en septembre.
