Les méduses sont-elles dangereuses ?  Des experts écossais lancent un avertissement aux humains et aux chiens pendant une «année exceptionnelle»

Jean Delaunay

Les méduses sont-elles dangereuses ? Des experts écossais lancent un avertissement aux humains et aux chiens pendant une «année exceptionnelle»

Les eaux côtières autour de l’Écosse peuvent s’attendre à voir un grand nombre de méduses cet été, rapporte le MSC.

L’Ecosse est le dernier pays à voir ses côtes frappées par un afflux de méduses.

La Marine Conservation Society (MSC) a annoncé que le pays peut s’attendre à une « année exceptionnelle » pour les observations de la créature marine, un phénomène qui est devenu de plus en plus courant en Europe au cours des dernières années.

Les Highlands écossais, les Western Isles et l’Ayrshire ont déjà signalé un grand nombre de méduses. Bien que Catherine Gemmell, responsable de la conservation du MSC Écosse, déclare « qu’il est encore trop tôt pour le dire », si cette « année exceptionnelle » se matérialisera réellement.

Le MSC signale les méduses depuis 20 ans et encourage les habitants à signaler eux-mêmes toute observation via son site Web.

Les méduses sont considérées comme un indicateur fort des changements de température des océans et la clé pour surveiller ce qui se passe dans nos eaux.

Les méduses sont-elles dangereuses ?

Diverses espèces ont été identifiées au large des côtes écossaises, notamment les méduses Moon, Compass et Lion’s Mane. Tous les trois peuvent piquer, il est donc conseillé à quiconque rencontre les créatures de ne pas les toucher, même si elles sont retrouvées mortes sur la plage.

Bien qu’ils ne soient pas trop nocifs pour les humains, les animaux de compagnie sont à risque, il est donc conseillé aux voyageurs de faire preuve de prudence lorsqu’ils promènent leurs chiens.

Jill Thomson, responsable vétérinaire au Scotland’s Rural College, conseille aux propriétaires de garder leurs chiens en laisse pour éviter qu’ils ne mangent ou ne ramassent accidentellement des composants nocifs de méduses. S’ils sont piqués, cela pourrait entraîner des réactions allergiques qui nécessiteront un traitement.

Gérald Herbert/AP
Des poissons sont vus nager sous un homme de guerre portugais dans le golfe du Mexique, à environ trente-cinq milles au large des côtes de la Louisiane, le samedi 19 mars 2011.

Comment la vie marine évolue-t-elle en Europe ?

L’Ecosse n’est pas le seul endroit à subir une invasion de méduses. Cette semaine seulement, la mer Méditerranée a battu un record de température de surface la plus chaude jamais enregistrée, atteignant 28,7 degrés.

Cela contribue probablement à plus d’observations de méduses que d’habitude, car les créatures prospèrent dans des eaux plus chaudes et désoxygénées.

Plus tôt cette année, des milliers de colonies se sont échouées sur les côtes de Malte et de Gozo, surprenant les habitants et les touristes et rendant impossible la baignade dans de nombreuses baies populaires.

En Espagne la semaine dernière, les baigneurs ont été perturbés par les observations du Portugais Man-o-war, une créature méduse-vie avec des tentacules atteignant jusqu’à 50 mètres et une piqûre qui peut être extrêmement douloureuse. Les créatures ont été repérées au large près de plusieurs plages le long de la côte nord, y compris à San Sebastián, la ville préférée des touristes.

Le réchauffement des eaux modifie la façon dont la vie marine vit et se déplace.

En 2022, une étude de cas de l’ONU a révélé que plus de 1 000 espèces marines non indigènes avaient été trouvées en Méditerranée, dont plus de la moitié avaient établi leur résidence permanente. Ceux-ci comprenaient le poisson-globe, la méduse lionfish et les crevettes, entre autres.

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